À la tête du secrétariat l’organisation nationale des moudjahidine (ONM) par intérim depuis près de 3 ans, Mohand Ouamar Benelhadj vient d’être évincé. L’annonce a été faite par le secrétariat de l’organisation.
Dans un communiqué rendu public, l’ONM a annoncé l’installation du membre de son secrétariat, Mohammed Ali Boughazala en tant que son nouveau secrétaire général par intérim. Cette installation intervient en remplacement de l’actuel SG, qui assurait l’intérim depuis 2019.
En effet, de Mohand Ouamar Benelhadj avait été installé à la tête du secrétariat de l’Organisation des moudjahidine suite au décès du secrétaire général de l’organisation, Saïd Abbadou en 2019.
L’installation de Boughazala a eu lieu lundi dernier à Alger, précise encore le communiqué de l’ONM. Selon la même source, « l’organisation a connu plusieurs complications avec l’entourage avec qui elle traitait depuis près de deux ans ».
Le secrétariat lui a demandé « de se retirer ou de démissionner ».
Cela a entraîné « son absence temporaire dans l’exercice de ses activités exécutives, ce qui a nui à la réputation de l’Organisation dans le cadre de processus national », indique-t-on encore.
Suite de quoi, « le secrétariat a tenu une réunion le 30 août 2021, lors de laquelle elle avait demandé, suite à des discussions approfondies, à Mohand Ouamar Benelhadj de se retirer ou de démissionner ».
En outre, le communiqué souligne que le Secrétariat national avait chargé le nouveau Secrétaire général par intérim « d’assumer cette responsabilité et d’initier la création des conditions possibles pour que l’organisation puisse mener à bien ses tâches, dans le cadre de la concrétisation des objectifs pour lesquels elle a été créée ».
Il s’agit notamment de « la préparation d’une session du Conseil national pour statuer sur la date de la tenue de la 12e conférence nationale de l’organisation ».
Les positions « intransigeantes » de Mohand Ouamar Benelhadj
Il convient de rappeler que la dernière sortie médiatique de Mohand Ouamar Benelhadj a porté essentiellement sur les dernières déclarations de Lakhdar Brahimi sur la guerre de libération nationale. Ce dernier avait comparé le retrait des troupes américaines d’Afghanistan au départ de la France coloniale, en 1962, de l’Algérie.
Dans son allocution, Benelhadj a également réitéré son appel à la restitution de ce sigle emblématique du parti du FLN au peuple algérien. L’intervenant, connu pour sa franchise ne cesse depuis des années d’appeler à « la mise au musée de l’Histoire du sigle du FLN et ainsi l’arracher à l’insolence des prédateurs politiciens ».
Dans ses dernières sorties, publiée sur le site de l’ONM, Benelhadj ne montre aucune hésitation à recadrer les dérapages d’hommes politiques et personnalités historiques. L’on se souviendra sans doute de sa réaction aux déclarations controversées de Bengrina sur la langue amazighe et sur la Kabylie, lors de la campagne électorale au compte des législatives du 12 juin dernier.