Orion est une fusée expérimentale mise au point par des étudiants de l’école supérieure polytechnique d’Oran. Cette fusée peut atteindre une attitude de 3 km, précise Nasri Ahmed Yacine, étudiant et membre du club scientifique Sirius, dans la ville d’Oran.
Toujours selon les déclarations de cet étudiant, rapportées par le journal arabophone Al Khabar, la fusée « Orion » est censée porter un mini-satellite. Le lancement de cette fusée, et du satellite qu’elle porte, ne peut cependant se faire qu’avec l’accord de l’ANP. Le lancement de cette fusée semble être donc le souhait des étudiants qui sont derrière cet exploit, et qui ne veulent apparemment pas se contenter de réaliser une énième simulation.
De la matière grise en attente
Par ailleurs, et suite à la visite effectuée par le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelbaki Benziane, à cette école polytechnique, le même étudiant lui aurait demandé de fournir à l’école plus de moyens, et ce, afin de pouvoir mettre au point une autre fusée, plus grande encore, qui pourrait atteindre les 7 kilomètres d’attitude.
Une aide pour obtenir une autorisation de lancement signée par l’ANP a été également demandée au ministre afin de pouvoir lancer les fusées au niveau d’un site extérieur, au lieu de se contenter, comme d’habitude, d’une simulation informatique. Seul un vrai lancement pourrait indiquer des probables manquements, ce qui permettra de perfectionner le projet.
Toujours selon Nasri Ahmed Yacine, étudiant et membre du club scientifique Sirius, la réalisation de la fusée a été faite grâce aux dons des étudiants. Le projet a été mené en se conformant aux critères du concours « Stargate America », auquel le club compte apparemment participer.
La problématique liée aux autorisations de lancement des fusées à usage scientifique et expérimental touche plusieurs universités et club scientifique du pays. Selon Meknassi Youssef, l’ex-président du club scientifique Sirius, la base Hamaghiz Oued Namous Bechar, pourrait servir de site de lancement pour ces fusées. Cette base, précise le même intervenant, servait comme site pour expériences bactériologiques, au temps du colonialisme français.