Le cœur de l’industrie cinématographique et télévisuelle, Los Angeles, a accueilli la semaine dernière les Oscars étudiants. Un événement très suivi à Holywood, les Oscars étudiants priment chaque année les meilleures réalisations des cinéastes qui sont encore étudiants. Les premiers prix, de l’année 2022, ont été accordés à des films d’animation traitant des thématiques très variées, comme les voyages dans l’espace, les rêves lucides. Mais aussi, l’enlèvement d’un enfant.
Pour son édition 2022, Les Oscars étudiants ont récompensé, également, un film d’animation qui revient sur la répression sanglante de la manifestation des Algériens à Paris. À titre de rappel, le 17 octobre 1961, environs une centaine d’Algériens ont manifesté pacifiquement contre le couvre-feu imposé à ces derniers.
Un film sur le massacre des Algériens à Paris primé aux oscars étudiants à Los Angeles
Il s’agit bel et bien du court métrage « Les Larmes de la Seine », réalisé par des étudiants de l’école Pôle 3D de Roubaix en France. Représenté par trois réalisateurs, notamment Nicolas Mayeur, Eliott Benard, mais aussi Yanis Belaid. Ces derniers ont réussi à décrocher le prix de bronze lors des Oscars étudiants.
Ces trois étudiants ont fait savoir, lors de cet événement, que ce court métrage a pour but de mettre en lumière un événement marquant. Mais qui reste méconnu en France. « Les Larmes de la Seine » représente une opportunité de montrer, au monde entier, la façon dont ces réalisateurs voient l’avenir. Ce court métrage offre un nouveau regard sur cet épisode du passé.
Pour tracer l’histoire de la répression des Algériens à Paris, par le biais de ce court métrage. Yanis Belaid n’a eu qu’à tendre l’oreille. Et écouter ce que son grand-père lui raconte sur les manifestations du 17 octobre 1961. Dans un reportage à France 24, Yanis Belaid a fait savoir que ses grand-parents racontaient toujours ce passé douloureux. Avec une note de tristesse, témoignant d’une blessure qui est toujours ouverte.
Par ailleurs, « Les larmes de la seine » a déjà remporté le prix du meilleur court métrage d’animation. Notamment, au prestigieux festival du film francophone d’Angoulême.