La politique des grands est celle qui offre à leur peuple la grandeur, la puissance, la victoire et la gloire.
département parlementaire ont voté la loi des finances pour l’année 2016. Par ce geste insensé et dans un hémicycle aux strapontins chauffés au pétrole et au gaz algérien, Ils trahissent pour la nième fois le peuple et lui imposent la pauvreté et l’exclusion sociale. Le citoyen et l’ensemble des acteurs de la politique doivent se taire et se soumettre à votre diktat.
Monsieur Bouteflika, la rente pétrolière de vos années de pouvoir est évaluée à 1000 milliards de dollars, les caisses sont vidées et le peuple est au seuil du FMI pour tendre sa main en vue de subvenir à ses besoins et pouvoir manger à sa faim, L’humiliation de la mendicité dans un pays riche est un crime génocidaire qui relève d’un mépris de droit. Le droit de se révolter reste un bonheur pour un peuple qui refuse l’expropriation et la confiscation de sa légitimité.
Monsieur Bouteflika, vous perchez au-dessus de notre citoyenneté dans une atmosphère de »aaz wel karama ». Par manque de confiance et de respect aux corps médical algérien, à ses infrastructures et à la politique de santé publique, vous avez construit pour votre bien être une résidence majestueuse à la pointe de haute technologie médicale, vous avez médicalisé un avion avec un personnel médical et paramédical sélectionné de la sérail de la compétence et de fidélité à votre royaume et vous avez aménagé selon votre disposition une institution médicale française pour prolonger la durée de votre pouvoir et continuer à faire subir à notre peuple l’humiliation et la répression. Avez-vous pensé à ces milliers d’algériennes et algériens qui souffrent et meurent dans nos hôpitaux par manque d’équipement, de médicament et de personnel spécialisé ? Avez-vous pensé à ses algériens malades et qui n’ont pas la chance de consulter un médecin par manque de moyens et de connaissance ? Avez-vous pensé à ces handicapés qui sont condamnés à vivre isolés et dans la pauvreté ? Mon peuple est pris dans l’engrenage de la peur, l’incertitude, la misère, l’injustice, l’insécurité, la décadence et la déchéance.
Par l’incompétence de votre palais et celle de vos sujets, Le citoyen Algérien à peur de perdre sa citoyenneté et de se retrouver avec un statut d’apatride aux frontières de l’exil, à peur de perdre son algérianité et de porter un code d’identification aux sept chiffres et à peur pour l’avenir de ses enfants et de sa patrie. La peur peut être source de courage et peut produire des révolutions au-delà des limites de votre imagination.
Par votre amour du pouvoir et votre éternelle fidélité aux hommes et aux régimes qui vous ont aidé à arracher les clefs du palais d’El-Mouradia et de rester contre la volonté du peuple, ma citoyenneté vit dans l’incertitude de rejoindre les États heureux de notre monde, elle est hantée par l’incertitude de retrouver la paix et la sérénité.
Par votre arrogance et vos droits d’avoir tous les droits sans assumer aucune obligation à mon peuple pour justifier vos décisions extrajudiciaires, vos mesures prises à l’encontre de nos libertés, vos dépenses extravagantes à la limite de l’épuisement et du gaspillage sur le compte de notre trésor public pour arroser vos espaces de courtoisie et pour bonifier vos serviteurs de l’intérieur et de l’extérieur qui parrainent et meublent les mises en scène à titre de figurants. Ces étrangers cautionnent votre statut de pouvoir physiquement et mentalement à assumer légalement la fonction de président de notre république.
Par l’absence de discours, de directives et de mesures judiciaires fortes de votre palais pour faire face à la corruption qui gangrène, moralise et caractérise l’environnement politique et exécutif de vos gouvernements, notre pays est condamné à se réduire à la misère et à la pauvreté. Les responsables honnêtes sont exclus de l’échelle de valorisation et sont réduits à des tâches subalternes. Certains sont traduits en prison pour avoir refusé de cautionner des contrats douteux et crémeux et d’autres sont confinés au silence absolu parce qu’ils sont étrangers à votre clan. Par contre, ceux qui ont vendus mon pays pour quelques milliers de dollars se voient aux hauteurs des échelles de reconnaissance et terminent leur carrière professionnelle aux postes de courtoisie et pour une vie mélancolique. Des hommes politiques honnêtes ont été évincés de force de la scène politique parce qu’ils n’avaient pas accepté de suivre votre voie et de supporter votre égocentrisme.
Par votre stratagème et vos plans machiavéliques de museler la voix du peuple et de fermer la voie vers la démocratie pour tes années de pouvoir, votre institution judiciaire travaille sur les orientations de vos désirs et de vos humeurs. La loi reste muette et sourde, elle laisse le champ libre à la spéculation et à l’injustice. Mon peuple perd confiance de toutes vos institutions et ne croit pas à l’intégrité incorruptible de votre exécutif.
Par votre refus de restituer le pouvoir au peuple et de remettre les clefs de la gestion des affaires de la nation à la jeunesse, le pays tombe dans les griffes de la corruption et du vandalisme économique. Un climat qui forme le terreau de votre inspiration et conspiration et dans lequel vous récoltez un fruit qui pourrit la vie de notre citoyenneté. Vos partis et leurs associations satellites sont dirigés par des Barbouzes qui militent dans un climat de hooliganisme. L’insécurité grandissante des algériens est au summum de l’inquiétude. Dans ce climat de terreur des centaines d’enfants disparaissent et une maffia s’installe tranquillement avec la bénédiction de certains services. Votre politique de la concorde civile a servi à faire de lustrage politique et de falsification volontaire des faits et des effets d’un crime contre l’humanité. Un génocide qui restera impuni.
Ces éléments forment la résultante de la perte de mille milliards de dollars. Certains de vos hommes baignent dans l’argent de notre peuple et se font bronzer à la couleur du coucher de soleil pendant que les enfants du peuple pleurent de la faim et du froid. Le peuple retournera à la pauvreté et à la déchéance pour rembourser l’argent de la corruption.
Vous resterez encore et non pour l’éternité sur la chaise de votre pouvoir, notre citoyenneté attendra avec sérénité que la providence se lève avant le soleil.
Brahim Gater