Ouargla : Sans surveillance, les cybercafés un réel danger pour les enfants

Ouargla : Sans surveillance, les cybercafés un réel danger pour les enfants

Le manque cruel d’espaces de jeux et de loisirs, de parcs d’attraction et de clubs publics dans la wilaya de Ouargla laisse livrés à eux-mêmes les ados et les enfants qui se rendent de plus en plus au cybercafé du quartier, ce qui ne peut être sans danger.

Pour échapper au contrôle de leurs parents, certains enfants trouvent dans les cybercafés tout pour assouvir leur curiosité illimitée et immature.

On les trouve très nombreux dans les cybers. Ils ont moins de 9 ans pour la plupart et occupent des postes, loin des yeux, où ils peuvent surfer sans aucune surveillance sur les différents sites, notamment de violence et de sexe.

La visite de quelques cybercafés nous a laissés perplexes. A voir le grand nombre de jeunes enfants, dans les cyberspaces, nous laisse donc vraiment stupéfaits et nous pousse à poser la question qui s’impose fortement : où sont les parents ?

Des répercussions

L’internet est un facteur de développement et d’enrichissement individuel incontestable, mais cette nouvelle technologie peut se révéler très dangereuse sur les enfants. De la violence à leur égard, qui peut prendre plusieurs formes, qui vont du suicide, à l’anorexie et à l’apologie aux incitations et propos à caractère sexuel, peut avoir des répercussions importantes chez les jeunes. « Les parents, sont seuls responsables du contrôle et du suivi de leurs enfants », justifie Samir, propriétaire d’un cybercafé.

Il affirme également que la plupart des jeunes enfants qui surfent viennent surtout pour consulter des sites pornographiques ou regarder des films de combat. « Ils viennent après l’école et restent plusieurs heures », a ajouté ce dernier, ainsi que d’autres propriétaires qui déclarent ne pas être responsables de ce que regardent les enfants. Pour eux, c’est aux parents de surveiller leurs enfants, savoir où ils vont et ce qu’ils font. Zakaria, un enfant d’à peine 9 ans, avec son casque, semblait troublé quand il nous a vus nous approcher de lui.

En réponse à notre question sur ce qu’il fait, il répond qu’il est là pour jouer à Legta, mais le lien qu’on a aperçu dans la barre d’outils inférieure est extrêmement choquant : un site pornographique ! Les enfants ainsi livrés à eux-mêmes sur internet naviguent sans la moindre surveillance parentale ou d’adulte. Dans ce monde virtuel, ils risquent de tomber sous l’influence dangereuse de personnes malintentionnées qui les guettent derrière les écrans et prévoient la moindre occasion, pour mettre à exécution leurs projets abjects.

La facilité d’accès aux différentes applications d’échange et de partage de contenus, notamment les services de chat et les messageries instantanées, qui constituent des moyens très riches et très variés de communiquer, multiplient les risques qu’encourent les internautes, spécialement les enfants et les préadolescents à travers les échanges de propos et de fichiers. Des applications, devenues partie intégrante de la vie, peuvent impliquer des actions de pédophilie, de harcèlement ou encore de pédopornographie. Dans cet espace, les parents sont invités à garder un œil vigilant sur leurs enfants.

Absence des parents

La plupart des parents questionnés estiment que leurs enfants se rendent au cyberspace pour effectuer des recherches d’information et préparer des exposés ou jouer en réseau. La majorité de ces parents ignorent ou sous-estiment les dangers qu’Internet recèle pour leurs enfants.

Le déficit de dialogue ou d’intérêt échangés entre l’enfant et ses parents poussent les petits à chercher un substitut dans le monde virtuel, qui apporte une réponse à sa solitude et son ennui. D’où la nécessité de prendre des mesures réelles et concrètes de prévention afin d’écarter les enfants et les préadolescents des dangers qui les guettent sur cette toile envahissante. Des mesures qui doivent se baser impérativement sur trois axes primordiales, à savoir la sécurisation de la navigation de l’enfant sur le net, la sensibilisation des parents et enfants et la perpétuation de la protection.