Les habitants du bidonville de Oued Aïssi, dans la commune d’Irdjen (10 km à l’est de Tizi Ouzou), ont fermé, dimanche 6 octobre, la RN12, reliant Azazga à Tizi Ouzou à la circulation automobile. Les manifestants ont recouru à cette action pour demander leur recasement dans le cadre d’un programme de résorption de l’habitat inscrit (RHP) à l’indicatif de la wilaya il y a deux ans.
Des milliers d’automobilistes ont été surpris vers 6h par des barricades ; des branches d’arbres et des pneus en feu qui se consommaient sur la chaussée.«Ces gens sont des citoyens qui revendiquent un logement décent et l’amélioration des conditions de vie de leur enfants.
Des promesses ont été données par différents exécutifs qui se sont succédés à la tête de la wilaya pour nous reloger, mais à ce jours, rien n’est fait», fulmine Mohamed, 43 ans, un habitant qui est né et grandi dans ces baraquements.
En janvier 2012, l’assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou avait voté une délibération portant sur la reprise d’une assiette foncière appartenant aux domaines agricoles pour la construction de logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) au profit de ces familles sur le site du bidonville.
A cet effet, un programme de 180 logements a été inscrit. Le terrain qui s’entend sur plus de 5 h, jouxtant l’hôpital psychiatrique, se situ dans la commune d’Irdjen. Ce programme est censé répondre aux attentes d’une population de près de 200 ménages, soit un millier de personnes environ.
Notons que dans la matinée, le chef de daïra de Tizi Ouzou, le maire de la même ville ainsi que le chef de Protocol du wali se sont rendus sur les lieux, mais sans réussir à convaincre les contestataires à lever les barricades.