Oujlida (TLEMCEN) : Une banlieue qui croule sous les ordures

Oujlida (TLEMCEN) : Une banlieue qui croule sous les ordures

Oujlida, cette zone d’habitat urbaine, au nord du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, qui devait être le prolongement du tissu urbain, s’est transformé en un véritable bidonville, où il ne fait plus bon  vivre. Et pourtant le site s’étale sur un paysage naturel, entouré de collines et de grands espaces.
Le plus important programme de logements a été réalisé à Oujlida, qui accueille plus de 15 000 bénéficiaires de différents programmes de relogement (social et AADL). Cependant, les conditions de vie se dégradent chaque jour un peu plus.
Les résidents de la cité des 300 logements (LSP) vivent un véritable enfer. Comme partout ailleurs, les ordures ne sont pas ramassées, elles sont brûlées sur place, Les odeurs et les fumées toxiques sont devenues un véritable danger pour la santé des riverains, obligés à laisser les fenêtres fermées, parfois pendant des jours entiers.
Ce phénomène est en train de s’étendre à d’autres quartiers : Mansourah, Kiffane en particulier, où l’incinération du plastique et des aérosols est dangereuse, notamment pour les personnes qui souffrent d’insuffisances respiratoires.
Les citoyens exposés à ce danger se posent la question sur le comportement des éboueurs qui, au lieu d’acheminer ces déchets vers le centre d’enfouissement de Saf-Saf, se contentent de mettre le feu, sans qu’ils ne soient rappelés à l’ordre par les services d’hygiène, alors que ces derniers ne peuvent ignorer le danger.
La saleté est partout et avec ces ordures, amoncelées partout, il y a une recrudescence de rongeurs, qui pénètrent parfois même à l’intérieur des appartements, pourtant neufs.
Les chiens errants aussi sont de retour, ils rodent à longueur de journée autour des bacs à ordures bondés. «Il est vrai que les services publics sont parfois défaillants, mais les citoyens aussi doivent s’impliquer dans l’entretien de leurs cités», tient à rappeler Djelloul, président d’une association de quartier. Ces cités d’Oujlida et de Boudjlida sont érigées sur un merveilleux paysage au nord du chef-lieu de la capitale des Zianides, où il ferait bon vivre si toutefois les conditions d’hygiène étaient respectées.
M. Zenasni