Écrit par NADIA BELLIL
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) Djamel Ould Abbès met le cap sur les sénatoriales. Hier, à l’occasion d’un important meeting qu’il a animé au siège de la centrale syndicale UGTA, au 1er-Mai, à Alger, il a dévoilé le profil du candidat FLN pour les prochaines sénatoriales.
«La priorité des candidatures ira vers les anciens militants », a-t-il lancé devant les élus locaux du parti dans les Assemblées populaires de wilaya (APW) et les Assemblées populaires communales (APC) et en présence du tout nouveau président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb.
Ould Abbès indiquera que « tout élu local peut se porter candidat », précisant que « l’époque des désignations est finie ». « L’ambition est quelque chose de légitime et les candidatures sont ouvertes à tous les militants qui répondent aux critères, mais je vous le dis encore une fois, c’est fini les parachutages et les parrainages, c’est l’urne qui va parler et qui va trancher», a-t-il enchaîné. Plus précis, Oud Abbès définit les critères de candidature : plus de 35 ans, absence d’antécédents judiciaires, ancienneté au sein du parti, honnêteté, intégrité et compétences. Plus précis à propos des militants ayant des antécédents judiciaires, Ould Abbès lancera : « Celui qui a des antécédents avec la justice qu’il régularise sa situation et revienne au parti par la suite. » Aussi, et pour sensibiliser l’assistance sur l’importance d’une mobilisation accrue pour le renouvellement du tiers des membres du Conseil de la nation, Ould Abbès n’a pas manqué de lancer à l’assistance que « le Sénat est la deuxième institution de l’Etat », avant de lancer que « les sénatoriales serviront à préparer la présidentielle ». En ce sens qu’aux yeux du patron du FLN, les élections sénatoriales constituent un « test de vérité » pour le FLN en prévision de l’élection présidentielle du mois d’avril. Justement, à propos de la présidentielle de 2019, Ould Abbès a appelé son parti « à se mobiliser tous azimuts » pour un cinquième mandat présidentiel.
Il s’est dit «fier d’avoir servi le président Bouteflika pendant 13 ans dans différents postes de responsabilité ».
« Notre président mérite tout le respect du monde et je lui souhaite longue vie ».
Enchaînant sur le message du président Bouteflika à l’occasion de la célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la Révolution, Ould Abbès dit souscrire « au message ». Précisant que « c’est la première fois que le Président fait son propre bilan après 20 ans à la tête de l’Etat ». De son côté, le FLN a fait un « intense travail sur les réalisations du président de la République et son bilan depuis 1999 que nous rendrons public sous peu et que nous distribuerons aux militants pour être un support programmatique à leur campagne ». S’exprimant en outre à propos du plébiscite du président de l’APN, fraîchement élu, Ould Abbès fera observer qu’il s’agit en réalité « de la concrétisation du discours du président Bouteflika à Sétif dans lequel il avait appelé au passage du flambeau à la génération post indépendance ». Par ailleurs, et au terme de la rencontre, les élus locaux du FLN ont appelé le président Bouteflika « à la continuité ». En effet, dans un communiqué lu par un élu local, «nous appelons le président de la République à un cinquième mandat pour poursuivre les réformes ».