« Sellal n’a pas retiré les formulaires de candidature », a déclaré lundi le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, à l’hôtel Moncada en marge de l’installation de la commission nationale de candidatures. Mais en revanche, il n’a pas indiqué s’il compte retirer le document dans les prochains jours.
Il s’est juste contenté de cette phrase sibylline, laissant sur leur faim les journalistes qui lui demandaient si cette éventualité est toujours à l’ordre du jour.
La commission nationale installée par Ould Abbès et chargée d’étudier les candidatures aux élections législatives, est composée de 26 membres issus du bureau politique, de ministres en exercice et d’anciens ministres et de membres du comité central.
Elle devra faire le tri parmi les 6 228 candidatures reçues au siège du FLN à la suite d’un premier choix au niveau des kasmas. Le SG du parti a ajouté que ceux qui, à l’intérieur du FLN, se sont opposés à Bouteflika ne verront pas leur dossier accepté : « Tous ceux qui se sont opposés au président Bouteflika en 2004 ne sont pas les bienvenus.
Leurs dossiers seront rejetés », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse improvisée. Le SG du FLN visait surtout ceux qui se sont alliés à Ali Benflis, alors candidat à l’élection présidentielle sous l’étiquette du FLN. La désignation de certains ministres qui ne sont pas encartés fait déjà grincer des dents.
En tout ils sont 14 ministres, entre ceux qui sont encore en poste et ceux qui ont quitté le gouvernement, à souhaiter se porter candidats en vue de siéger à la chambre basse du Parlement. Un flou total entoure la participation du Premier ministre Sellal. A en croire certaines voix autorisées, sa candidature n’a pas encore été tranchée en haut lieu.
En effet, le président Bouteflika hésite à donner son quitus pour celui qui est déjà pressenti pour occuper le perchoir en remplacement de Larbi Ould Khelifa. Dans une note adressée avant-hier aux structures de son parti et aux médias, le n°1 du FLN a tenu à apporter quelques précisions sur la participation des ministres et des personnalités nationales sur les listes de son parti : « S’agissant des personnalités nationales qui participeront à ces élections, dont des militants du parti qui sont membres du gouvernement, les noms seront annoncés au moment opportun », souligne la direction du parti dans sa mise au point adressée à la presse qui s’interroge, depuis un moment, sur la candidature ou non du Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Le FLN affirme dans la foulée que le traitement des dossiers de candidature sera clos le 4 mars. La liste finale des candidats des 48 wilayas, plus ceux de l’émigration, sera dévoilée le 6 mars, soit deux jours après la clôture de l’opération validation des dossiers. Enfin, le SG du FLN a une nouvelle fois promis de faire barrage au phénomène de la chkara qui a gangrené le parti depuis une dizaine d’années.
Tous les observateurs avertis suivent avec une grande attention les résultats définitifs de cette commission. Si le FLN choisit de maintenir ou de présenter ceux qui se sont adonnés à cette pratique, la crédibilité du parti prendra un autre coup.
Djamel Ould Abbès a affirmé que sur les seize (16) ministres FLN, huit vont être candidats. Il s’agit de Abdeslem Chelghoum, ministre de l’Agriculture, Abdelwaheb Nouri, en charge du Tourisme, Abdelmalek Boudiaf, en charge du secteur de la Santé, Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur, Boudjemaâ Talai, ministre des Transports, Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau, Ghania Eddalia, chargée des Relations avec le Parlement et Aïcha Tagabou, ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et du Tourisme, chargée de l’Artisanat. Ces ministres doivent quitter leur poste au gouvernement.