L’époque où l’enseignant était l’idole des élèves et de la société semble désormais révolue avec la conjoncture et les nombreux problèmes et défis auxquels est confrontée l’Ecole algérienne, dont l’aura ne cesse de se dégrader d’année en année, et l’échelle des valeurs aussi.
Comment expliquer que des élèves osent hausser le ton, voire en venir aux mains et agresser leurs éducateurs ! Car, au moment où l’école est en train de parachever les opérations ayant trait à la rentrée scolaire 2017, voilà que le CEM Tayeb-Dakdouk, de la ville, à Aïn Fakroun (25 kilomètres à l’ouest d’Oum El Bouaghi), a défrayé la chronique locale après l’agression d’une enseignante de sciences naturelles par un élève de 2e année. Ce cas de violence très grave dans un établissement scolaire a eu lieu à la fin de la semaine dernière. L’enseignante agressée a été évacuée dans un état critique, selon des sources concordantes, vers l’EPH de Aïn Fakroun.
Dénonçant ce comportement de l’apprenant face à son éducateur, la direction de l’éducation n’a pas tardé à déposer plainte contre l’élève agresseur auprès des autorités compétentes, ajoutent les mêmes sources. Les enseignants du CEM, solidaires avec leur collègue agressée, ont observé un mouvement de protestation au niveau de l’établissement pour dénoncer l’insécurité et les dépassements auxquels ils font face quotidiennement dans l’exercice de leur fonction.
Cela étant, le CEM en question, fréquenté par près de 800 élèves, accuse un déficit en encadrement notamment pour ce qui est des adjoints d’éducation, ayant eu pour impact l’installation d’une atmosphère d’insécurité. Il importe aussi de rappeler que les agressions se sont multipliées ces derniers temps, notamment dans les collèges et les lycées à l’échelle nationale. Ces lieux de savoir nécessitent une gestion rigoureuse basée sur l’application stricte de la réglementation et la prévention pour éviter de tels actes portant non seulement préjudice à l’enseignant mais aussi au secteur et à la société tout entière.
« Toute nation repose sur le pilier de l’éducation », dit-on. Enfin, l’éducation demeure un tout et ce n’est pas l’indifférence des parents envers l’école ni l’absence de rigueur dans la gestion des établissements et l’application de la réglementation qui changeront la situation !