Le dispositif antifeu de forêt 2017, composé d’une douzaine de brigades mobiles, chacune chapeautée par 3 agents forestiers, équipés de radios, soit 8 véhicules station équipés de citerne et de matériel de première intervention, et 4 véhicule de type 4X4, mis en place le 1er juin 2017 par les services de la Conservation des forêts de la wilaya d’Oum El Bouaghi, tient bon jusque-là en dépit de la canicule régnant sur la wilaya, à l’instar des autres régions du pays.
Le Comité opérationnel de wilaya (COP), présidé par le Secrétaire général de la wilaya, et la douzaine de comités opérationnels de daïra (COD), et les 29 autres de communes (COC) demeurent actuellement sur le qui-vive avec cette vague de chaleur et les nombreux incendies qui ont ravagé d’importants espaces forestiers dans certaines régions du pays. De ce fait, la vigilance est aussi de mise du côté de la quarantaine de comités de riverains. Il importe de rappeler que les services des forêts de la wilaya d’Oum El Bouaghi n’ont comptabilisé, depuis le début de la campagne antifeu qu’une quinzaine d’incendies ayant concerné près de 5 ha de pins d’Alep, soit 130 arbres, et près de 4 ha de feu de sol. Afin de prévenir tout risque d’incendie pouvant se déclencher dans les massifs forestiers de la wilaya, s’étendant sur des milliers d’hectares, à l’exemple des forêts de Hamlaoui, Sidi Rghiss et autres, les agents forestiers et les brigades mobiles sillonnent les lieux en permanence, même les week-ends. La région de Djazia (extrême sud-est de la wilaya) a toujours constitué une zone privilégiée pour les réseaux de la mafia du charbon qui n’hésitent pas à provoquer des incendies criminels pour fabriquer des quantités de charbon destinées à la commercialisation sur le marché, à l’approche de l’Aïd El Adha, considéré comme l’occasion propice pour ces trafiquants et ennemis de l’arbre. Enfin, la wilaya d’Oum El Bouaghi, qui dispose d’un espace forestier s’étalant sur près de 83 000 ha de forêt, soit à peine un taux de 13% de la superficie globale de la wilaya, est au demeurant une région où la culture de l’arbre fait largement défaut. Elle se devait d’organiser des campagnes de volontariat pour le reboisement comme ceux d’antan, afin d’augmenter la superficie forestière dont l’impact sur la pluviométrie, l’oxygénation, la désertification et autres est plus que positif.
Écrit par KADER M.