Un bouquet de l’Algérie une et unie
C’est aujourd’hui, alors qu’un temps clément revient pour rafraîchir les journées et les soirées caniculaires de ces deux derniers mois, que s’ouvre la 11e édition du Festival de la chanson arabe de Djemila, qui est placée, cette année, sous le thème de l’unité d’un peuple et celle d’une patrie, au moment où le monde arabe est marqué par des bouleversements profonds qui exigent de chaque Algérien de préserver et de consolider tous ces acquis de la sécurité et de la sérénité qui prévalent dans notre pays.
C’est donc sous le thème : «Un seul peuple, une seule patrie» qu’a été placée, cette année, cette 11e édition dont la préparation, comme pour toutes celles qui ont précédé, n’aura souffert d’aucune faille, autant sur le site de Cuicul que dans l’environnement de ce festival pour lequel plusieurs décisions ont été prises par la commission qui a été installée à cet effet par le wali, notamment la mise en place d’une ligne de transport de citoyens en direction de Djemila.
Djemila, comme à son habitude, s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir l’événement qui, pour la population de cette commune montagneuse, relève indéniablement d’un moment important, autant pour consolider les acquis enregistrés depuis dix ans (la route et l’électricité, pour ne citer que ces deux volets importants) que pour impulser une dynamique culturelle et touristique.
«Le Festival de Djemila a effectivement apporté beaucoup à notre commune qui a même eu l’honneur de recevoir le Président de la République. Comme tous les commerçants qui ont appris à accompagner cet événement, ce sera aussi 10 jours pleins d’activités du genre, mais aussi une animation particulière qui donnera à notre commune une autre dimension de joie et de plaisir partagés entre les habitants de Djemila et tous ceux qui, depuis dix ans déjà, ont appris à venir, souvent même de très loin, pour se joindre à nous et vivre des soirées aussi riches que variées offertes par ce festival arabe. Donc, marahba bikoum à Djemila la belle», dit Saïd, un des habitants de cette commune forgée par le cours de l’histoire et les civilisations, mais que l’Algérie indépendante à impulsé aujourd’hui vers le développement, lui conférant par là même une place sur le podium de la chanson arabe.
Si, durant dix ans, le Festival arabe de Djemila à su porter le message de l’amitié, de la fraternité et de la solidarité avec les causes justes, notamment le peuple frère de Palestine, celui du Liban au moment où Ghazal Croulant alors sous les bombes de l’ennemi israélien, conférant également une juste place à Baalbek qu’elle a su recevoir et accueillir, dans une dimension de solidarité sans faille, réunissant toutes ces femmes d’art et de culture venus du monde arabe, et consolidé à chaque fois par des messages forts du Président Bouteflika, cette 11e édition sera celle de l’Algérie une et unie au moment où bien des pays arabes se débattent, hélas, dans des situations bouleversantes.
Cette unité, qui sera symbolisée sur les planches de Cuicul par un plateau aussi riche que varié, conférera une large part à la chanson algérienne, mais aussi à tous ces artistes qui nous viendront d’une dizaine de pays arabes : Tunisie, Maroc, Syrie, Liban, Jordanie, Irak, Palestine… pour se fondre dans cette merveilleuse mosaïque de l’espoir et de l’unité.
Pour ce faire, la soirée d’ouverture, qui aura lieu ce soir, constituera l’exemple même de cette richesse et de ces valeurs jalousement entretenues par un plateau qui mettra en exergue les grandes potentialités d’un patrimoine algérien, du «sraoui» pour faire honneur à cette région des hautes plaines sétifiennes, et mettre en exergue les valeurs d’un patrimoine sétifien qui a su résister au temps et aux hommes, jusqu’à Ghardaïa, cette autre sublime facette de l’Algérie qui viendra se produire en symbiose avec sa fresque de «baroud», sa tenue traditionnelle et ses danses aux couleurs de l’Algérie attachée à ses richesses, à son patrimoine et à son unité.
Le plateau de la soirée d’ouverture sera alors aux couleurs de l’Algérie avec, aussi, cette troupe de l’Imzad, «l’Imzad qui est aux Touaregs, ce que l’âme est au corps», et qui viendra avec orgueil et fierté porter un message d’amour et de paix de l’Algérie profonde. Houria Baba, Kamel Naïli, Imed Amir (détenteur du premier prix de la chanson sétifienne 2015), Alilou (une étoile de la génération montante de chanteurs kabyles), autant de sons et de couleurs de l’Algérie qui se relayeront dans ce bouquet sublime avant la cerise sur le gâteau : Kader Japonais.
F. Zoghbi