« Nous avons longtemps chômé ». C’est ainsi qu’un des cambistes de Port-Saïd, dans la capitale Alger, a commenté les longs mois marqués par des frontières fermées, et par une activité au ralenti du marché noir. Mais à la veille du jour j de la date promise pour l’ouverture des frontières, prévue pour le 1er juin, et annoncée par le président Tebboune, il est, pour les cambistes, urgent d’attendre.
Face à un Dinar Algérien en détresse, la monnaie unique Européenne trône sur le marché des devises. La valeur d’un seul Euro s’est stabilisée ces derniers mois autours des 210 dinars Algériens. Le dollar quant à lui est vendu contre 176 dinars Algériens environs. Des prix déjà chers, mais qui risquent d’augmenter encore plus après l’ouverture des frontières, estiment certains cambistes.
Un climat d’attente au marché noir
Ahmed, un des plus anciens cambistes du Square Port-Saïd, approché par nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie, a laissé entendre que tant que la demande sur les devises ne se fait pas sentir, les prix vont rester stables. Une demande qui a cependant tardé à se faire sentir, plusieurs jours déjà après l’annonce du président Tebboune concernant la proche ouverture des frontières.
Saïd, un autre cambiste, pense que «1 euro contre 210 dinars est bien une valeur provisoire», et que dans les jours à venir, il y a aura un véritable rush autours des changes des devises étrangères. Ce cambiste attend également une flambée de la valeur des billets de banque étrangers dans les prochains jours, indique la même source qui indique qu’un autre cambiste est certain que le marché des devises connaitra une flambée subite dans les prochains jours.
«Du moment que tous les détails sur le nouveau protocole sanitaire des voyageurs ont été annoncés, comme la présentation à l’arrivée d’un test PCR de moins de 36 heures et se soumettre à des tests, prouve que nous sommes à la veille de la reprise affective de notre activité» a affirmé Ahmed, un autre cambiste qui avoue que pour le moment le marché n’a pas encore redémarré. Cependant, et après l’annonce du président concernant les frontières, l’ambiance au Square Port-Saïd a changé, et un climat d’attente se fait sentir.