Plusieurs affaires de dilapidation de deniers publics en lien avec le phénomène de corruption et du foncier sont en cours d’instruction au tribunal de Tlemcen. Après la convocation de Khalida Toumi, ancienne ministre de la Culture, et de l’ancien wali Nouri Abdelouahab, à propos du financement exorbitant (20 millards de centimes) et de la disparition de la “kheïma” géante ayant abrité en 2011 la cérémonie d’ouverture de la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique”, voilà que le parquet s’est autosaisi pour ouvrir le dossier de la gestion des établissements hôteliers confiée à l’EGTT (Entreprise de gestion touristique de Tlemcen).
Le directeur général de l’EGTT, le directeur chargé du contrôle et de l’exploitation, l’ex-président du comité des marchés, des chefs des services commerciaux, le comptable et le contrôleur financier, les directeurs des hôtels El-Forsane (Saïda) et Tafna (Maghnia), ainsi que d’autres fonctionnaires devront être entendus par le procureur de la République et les magistrats en charge de ce lourd dossier.
Les auteurs présumés sont accusés de détournement de deniers publics, de non-respect du code des marchés publics, de corruption, d’abus de pouvoir, de trafic d’influence et de faux et usage de faux. Il est notamment fait état de dépenses exagérées (400 milliards de centimes) pour la mise à niveau des deux hôtels dont les gestionnaires ont été convoqués pour s’expliquer aussi sur le non-respect de la démarche consistant à choisir l’entreprise la moins-disante ayant soumissionné pour ces travaux. Les experts ont évalué le préjudice financier global de l’EGTT à plus de 11 milliards de centimes.
B. A.
