Le gouvernement d’Ahmed Ouyahia devrait remettre ce week-end sa démission au président de la République, a-t-on appris hier de bonne source. Cette démission interviendra, ajoute notre source, vendredi à la veille de l’installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), dont certains nouveaux députés font partie de l’ancien gouvernement, notamment ceux issus du Front de libération nationale, du Rassemblement national démocratique et du Mouvement de la société pour la paix.
La démission de l’équipe d’Ouyahia obéit plutôt à des considérations juridiques, étant donné que les ministres nouvellement élus seront installés ce samedi en tant que nouveaux parlementaires, précise notre source. Le président de la République devrait désigner un Premier ministre. Ce dernier se chargera, ajoute-t-on, de constituer son équipe dans les tout prochains jours.
Le maintien du SG du RND, comme chef de l’Exécutif, est fortement probable, indique-t-on. Quant au départ définitif de certains ministres, il est également évoqué. Le sort des ministres du MSP reste, quant à lui, inconnu, malgré la décision prise samedi dernier par le conseil consultatif du mouvement de ne pas faire partie du prochain Exécutif. Certaines sources indiquent que des ministres du MSP seraient prêts à continuer leur mission au sein du gouvernement en dépit de l’opposition du parti.
C’est le cas du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, élu à Alger, et du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui pourraient reprendre de nouvelles fonctions gouvernementales. S’agissant de l’installation de la nouvelle assemblée nationale, nous avons appris que l’élection du président interviendra ce dimanche et que la journée de samedi sera consacrée uniquement à l’appel des députés et à la constitution de la commission de la validation de la qualité de membre de l’APN.
Quant aux recours introduits par les candidats et partis auprès du Conseil constitutionnel, le verdict de l’institution de Tayeb Belaïz sera rendu aujourd’hui, ajoute notre source, sans pour autant nous fournir plus de précisions. Le Conseil constitutionnel avait reçu, depuis la proclamation des résultats définitifs des législatives du 10 mai, pas moins de 167 recours. Le conseil a dû effectuer un nouveau décompte des bulletins de vote dans les circonscriptions électorales faisant l’objet de recours.
F. B.
