Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a salué jeudi le département de la sécurité et de renseignement (DRS) affirmant que cette institution que certains tentent de « diaboliser » à tort alors qu’elle veille à la protection du pays.
« Je salue le DRS et je salue Toufik (responsable du DRS), en tant que frère et compagnon, ainsi que les centaines de milliers de personnes qui veillent à la protection du pays et consentent d’immenses sacrifices à cette fin » a indiqué M. Ouyahia lors d’une conférence de presse tenue à la fin des travaux de la 4e session ordinaire du conseil national du RND.
M. Ouyahia a abordé le message de félicitations adressé par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), chef de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, au secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) à l’occasion de la « réussite du 10e congrès ». Il a reproché à la presse d’avoir politisé et conféré une dimension disproportionnée à cette question ce qui est selon lui « un motif de préoccupation » appelant à mettre fin à l’anarchie et aux atteintes à l’image des Institutions.
« C’était un message de félicitations d’un frère à un frère et rien de plus », a-t-il dit.Pour ce qui est de la démission de Bensalah de son poste à la tête du RND, il a répondu que sa démission était volontaire et qu’elle n’était liée à aucune conjoncture « ni à un système qui a besoin de renfort tel que colporté par la presse ».
Concernant ses fonctions à la présidence de la République et l’éventualité de sa démission après sa nomination à la tête du RND, M. Ouyahya a précisé qu’il assumera les deux fonctions même si cela impliquait davantage de responsabilités.
« Je suis un homme d’Etat” et “je serais toujours au service du pays à chaque fois qu’on me sollicite », a-t-il soutenu. Il a appelé à cette occasion, la classe politique à orienter le débat et le dialogue vers les « questions épineuses que connait le pays notamment au plan économique en raison du recul des prix du pétrole » ainsi que la question de la corruption.
A une question sur la date de la révision de la Constitution, M. Ouyahia a estimé que cela était tributaire d’un calendrier et que « la locomotive est d’ores et déjà lancée, le reste relève des prérogatives du président de la République ».
Répondant à ceux qui estiment que le président Abdelaziz Bouteflika « a échoué » dans la réalisation d’un consensus autour de l’amendement constitutionnel, il a rappelé que les parties intéressée avaient pris part aux consultations même celles qui estimaient que « cela n’était pas d’actualité ».