Alors qu’Arsenal s’apprêtait à achever son mercato estival dans un triste anonymat, les Gunners ont signé Mesut Özil pour une somme record les concernant de 45 millions d’euros. Mais l’Allemand était-il vraiment le joueur dont avait besoin le club londonien ?
Et finalement, tout est bien qui finit bien à Arsenal. Lundi soir, à une heure de la fin du marché des transferts, la colonne «arrivées» du club londonien n’affichait toujours que trois malheureux noms. Ceux de deux joueurs libres, les Français Yaya Sanogo et Mathieu Flamini, et d’un gardien prêté par Palerme, l’Italien Emiliano Viviano. Sans vouloir manquer de respect à ces joueurs, il était alors permis d’évoquer un recrutement de seconde zone pour une formation du calibre des Gunners. D’autant plus aux yeux de supporters qui gardaient en mémoire les promesses d’une enveloppe d’au moins 70 millions d’euros dédiée au recrutement cet été. Heureusement, vers 23h30, le sourire est revenu sur leurs visages. Pour 45 millions d’euros, Arsène Wenger cassait sa tirelire comme jamais il ne l’avait fait auparavant et obtenait la signature de Mesut Özil. Une recrue prestigieuse, à même de calmer la colère grandissante des fans d’Arsenal.
Pour s’éviter le banc du Real
Après avoir tenté un court instant Cesc Fabregas, après avoir longtemps insisté pour Luis Suarez, après avoir fait un appel du pied en vain à Wayne Rooney, le club londonien tient enfin sa tête d’affiche estivale. Un transfert qui aura été rendu possible par la venue au Real Madrid de Gareth Bale. En effet, après avoir déboursé 91 millions d’euros pour acheter le Gallois, le club merengue devait renflouer ses caisses. Et pour Özil, l’émergence d’un Isco flamboyant depuis son arrivée couplée à l’arrivée de Bale ne laissait présager rien de bon pour son temps de jeu. A moins d’un an de la Coupe du monde au Brésil, l’international allemand connaissait donc les risques de séjours prolongés en station assise à Bernabeu. Très rapidement, le joueur et Arsenal tombaient donc d’accord sur un contrat longue durée de 5 ans.
Un Özil mais pas de 9
Néanmoins, si personne ne contestera le talent du milieu offensif de 24 ans, son profil ne correspond pas, a priori, à ce que recherchait Wenger lors de ce mercato. A savoir un buteur qui viendrait concurrencer et/ou épauler Olivier Giroud. En effet, derrière le Français, au poste de numéro 9, l’entraîneur des Gunners ne dispose que du jeune Yaya Sanogo et du tandem guère désiré Park-Bendtner, dont Arsenal a tout fait pour se débarrasser. Lukas Podolski aurait pu servir de solution de remplacement mais l’Allemand, qui a pris l’habitude d’évoluer sur un côté depuis son arrivée dans la capitale britannique, est blessé et sera absent trois mois. Autant dire qu’une blessure de Giroud mettrait en sérieuse difficulté l’attaque des Gunners. Mais Wenger avait absolument besoin d’un nom ronflant pour sauver son été du désastre. Avec Özil, il le tient et Giroud ne pourra que se réjouir de voir arriver un fournisseur de caviars d’un tel calibre. Pour le reste, l’Alsacien n’aura qu’à croiser fortement les doigts…