Le projet de loi de finances 2025 prévoit une mesure inédite : l’interdiction du paiement en espèces pour l’achat de biens immobiliers (biens bâtis ou non bâtis), de véhicules neufs, de bateaux de plaisance et pour la souscription de toutes les polices d’assurance obligatoires.
Cette mesure, qui entrera en vigueur l’année prochaine, si le projet de loi est adopté, vise à assainir plusieurs secteurs économiques souvent soupçonnés d’abriter des activités illicites.
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« Les transactions citées, doivent être effectuées, par des moyens autres que l’espèce, à travers les circuits bancaires et financiers », précise l’article 202 du projet de loi de finances 2025.
L’objectif de cette mesure de suppression des espèces pourrait répondre à des enjeux plus larges (même si ceux-ci ne sont pas explicitement mentionnés) :
- Lutter contre l’évasion fiscale,
- Le blanchiment d’argent
- L’économie informelle.
En supprimant le paiement cash pour ces transactions, les autorités espèrent rendre plus difficile la dissimulation de revenus et d’origine des fonds.
L’immobilier, en particulier, est depuis longtemps considéré comme un vecteur privilégié pour le blanchiment d’argent. En imposant la traçabilité des transactions, le gouvernement entend donc tarir une source de financement pour les activités criminelles.
Dématérialisation des paiements : une nouvelle étape franchie dans le PLF 2025
Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus globale de renforcer la transparence financière. Comme le précise le gouvernement, cette disposition, s’inscrit dans le cadre de l’action d’interdiction d’utilisation des paiements en espèces, pour le règlement des transactions importantes, ci-avant, énumérées et de celle de génération de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux, en lieu et place de l’espèce, en vue de « favoriser l’inclusion financière et fiscale ».
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En somme, l’interdiction du paiement cash pour l’achat de biens immobiliers et voitures marque un tournant dans le paysage économique algérien.
Cette mesure, qui s’inscrit dans un contexte de modernisation de l’administration et de lutte contre l’économie informelle, devrait avoir des répercussions importantes sur le comportement des consommateurs et des professionnels.
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