Au moins 102 personnes ont été tuées dans l’attentat suicide perpétré vendredi au coeur d’un marché du nord-ouest du Pakistan, en proie à une vague d’attentats des talibans alliés à Al-Qaïda, selon un nouveau bilan fourni samedi par des responsables locaux.
«Le bilan est monté à 102 morts» après que des cadavres ont été extraits des débris et que des blessés ont succombé pendant la nuit à l’hôpital, a déclaré à l’AFP un responsable local, Rasool Khan.
Ce bilan a été confirmé par un autre responsable, Mairaj Mohammad. Le précédent bilan, fourni vendredi soir, faisait état de 65 morts.
Cet attentat est le plus meurtrier au Pakistan depuis celui perpétré en mai dernier à Lahore (est) par des kamikazes bardés d’explosifs dans des salles de prières d’une secte très minoritaire de l’islam, les ahmadis.
L’attaque de vendredi a été perpétrée à Yakaghund, un village du district tribal de Mohmand, non loin de la frontière afghane et l’un des bastions du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), principal groupe d’insurgés islamistes au Pakistan, et de combattants étrangers d’Al-Qaïda.
Le TTP qui a fait allégeance à Al-Qaïda dès sa création en décembre 2007, est, avec des groupes qui lui sont liés, le principal responsable d’une vague de quelque 400 attentats – suicide pour la plupart – qui ont fait près de 3.500 morts dans tout le pays ces trois dernières années.
Les zones tribales du nordouest, frontalières avec l’Afghanistan, sont le fief des talibans pakistanais, le principal sanctuaire d’AlQaïda dans le monde, et la base arrière des talibans afghans.