Pakistan: La jeune Malala aspire à une carrière politique

Pakistan: La jeune Malala aspire à une carrière politique

L’adolescente est candidate au Prix Nobel de la Paix qui sera décerné vendredi…

Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise rescapée d’un attentat des talibans, a déclaré lundi à la BBC qu’elle allait un jour entrer en politique pour «changer l’avenir» de son pays.

«Je vais être une femme politique plus tard. Je veux changer l’avenir de mon pays et rendre l’éducation obligatoire», a souligné l’adolescente de 16 ans, devenue une icône du combat pour l’éducation des filles et candidate au Prix Nobel de la Paix qui sera annoncé vendredi.

«J’espère que le jour viendra où les Pakistanais seront libres, qu’ils auront des droits, qu’il y aura la paix et que chaque fille et chaque garçon ira à l’école», a ajouté l’adolescente en reprenant les thèmes qui lui avaient valu un triomphe le 12 juillet dernier lors d’un discours extrêmement applaudi à l’ONU.

Une balle dans la tête

Malala, qui raconte son histoire dans un livre à paraître mardi, s’était fait connaître dès 2009 en écrivant un blog sur le site de la BBC dénonçant les exactions des talibans à Swat, au nord-ouest du Pakistan. Ces derniers, dans une attaque en représailles à cet engagement, lui avaient tiré une balle en pleine tête en attaquant son car scolaire, le 9 octobre 2012.

Transférée au Royaume-Uni, elle avait été opérée avec succès à Birmingham, dans le centre du pays, où elle réside à présent et où elle est scolarisée depuis mars dernier.

«Ca a été difficile de s’adapter à une culture et une société nouvelles, surtout pour ma mère car on n’avait jamais vu des femmes aussi libres, libres d’aller sur n’importe quel marché, seules, sans frère ou père pour les accompagner», a-t-elle raconté.

Dialogue avec les talibans

Dans ses interventions publiques, Malala appelle les gouvernements occidentaux au dialogue avec les talibans.

«Le dialogue est le meilleur moyen de régler les problèmes et de combattre la guerre. Et la meilleure manière de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme est à mon avis très simple: instruire la prochaine génération», a-t-elle dit à la BBC.

Dimanche, on a appris qu’elle avait été invitée par la reine Elizabeth II à une réception au palais de Buckingham le 18 octobre.