RAMALLAH (Palestine) – La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens, a qualifié mardi, d’ »inquiétantes », les conditions de détention dans les prisons israéliennes, des enfants et des malades palestiniens qui se détériorent de plus en plus en raison de « la politique de la négligence médicale » , a rapporté mardi, l’agence palestinienne Wafa.
« Les conditions des prisonniers incarcérés dans les prisons israéliennes, surtout, les malades et les enfants, sont très difficiles et inquiétantes », s’est indigné Qadri Abu Baker, chef de la Commission.
A l’issue de sa visite effectuée chez l’ex-prisonnier, Mohammad Faraj à l’ouest de Ramallah, Qadri a souligné que » L’occupant israélien exerce la politique de la négligence médicale qui se traduit par des violations flagrantes contre les prisonniers malades, ce qui rend leurs conditions de santé très dangereuses ».
Le chef de la commission, voit l’importance de « l’intervention internationale », pour l’ouverture « de dossiers médicaux » liés aux prisonniers et de « contraindre » Israël à respecter leurs droits sur la base des lois internationales et humanitaires.
Le responsable, a qualifié les procès israéliens « d’injustes », vu leur impact sur la croissance naturelle, psychologique et sociale de cette catégorie vulnérable de détenus, les enfants.
Fin juillet dernier, l’avocat de la commission qui relève de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Mutaz Shokirat, avait constaté la détérioration de l’état de santé de certains détenus malades ou blessés avec l’absence de suivi médical au niveau de la clinique de la prison « Al-Ramleh ».
Il s’était indigné du retard du traitement des prisonniers malades, par l’administration pénitentiaire.
Pas moins de 1500 prisonniers Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes atteints de maladies chroniques souffrent de négligence, de violations médicales notamment lors des interrogatoires et ne bénéficient pas de soins médicaux nécessaires, avait dénoncé dans un communiqué la même commission au mois de juin dernier.
Le porte-parole du gouvernement palestinien, Yusuf Al-Mahmoud avait déclaré au mois de mai écoulé, que « la plupart des rapports et des témoignages publiés par le mouvement des prisonniers révélaient que les autorités d’occupation israéliennes poursuivaient la politique de la négligence médicale contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et ne leur procurent pas le traitement nécessaire, ce qui conduit à la dégradation de l’état de leur santé, connue par la politique de mort lente ».