Paloma Lopez dénonce la persécution financière pour des considérations politiques des militants sahraouis

Paloma Lopez dénonce la persécution financière pour des considérations politiques des militants sahraouis

BRUXELLES-Des militants sahraouis sont pris pour cible par les autorités marocaines d’occupation en raison de leurs activités de défense des droits du peuple sahraoui, a affirmé la députée européenne Paloma Lopez qui a dénoncé la « persécution financière », motivée par des considérations politiques de ces militants.

« L’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat du Maroc (ASVDH) a signalé que le Royaume du Maroc utilise des méthodes illégales et persécute financièrement les militants sahraouis », a déploré l’eurodéputée Paloma Lopez dans une  question écrite adressée à la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Selon cette députée européenne qui cite l’ASVDH, ces militants sahraouis sont « privés arbitrairement de leurs revenus et de leur activité économique » en raison de leurs activités de défense des droits humains et de l’exercice, pourtant pacifique, de leur droit à la liberté d’expression, notamment de leur droit à promouvoir sans violence l’autodétermination au Sahara occidental.

De nombreux fonctionnaires dont Aminatou Haidar, Mina Baali, Mbarka Alina Baali, Ali Salem Tamek, El Ouali Malaainine, Mohamed Mayara, Sidi Mohamed Alouat et Omar Ndour sont privés de leurs salaires, a regretté Paloma Lopez, affirmant que d’autres militants comme Fatimatou Bara et Mohamed Saleh Dial se sont vu confisquer leurs certifications professionnelles.

Les cartes nationales d’autres militants sahraouis dont Fatima Diraa, Mahfouda Lefkir, El Houssin Ennassiri, Abdelkarim Mbirkatte, Gajmoula Ismaili et Essaleh Meillid ont été gelées, a-t-elle ajouté, dénonçant une « discrimination », en « violation flagrante » du droit international, notamment de l’article 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel le Maroc est partie.

La députée européenne a considéré également que « cette forme de persécution systématique des militants sahraouis enfreint l’article 2 de l’accord d’association UE-Maroc » qui stipule que le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’homme, tels qu’énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales de l’UE et du Maroc et constitue un élément essentiel de l’accord.

Exhortant la Commission européenne à soulever les cas de ces militants sahraouis persécutés dans son dialogue politique avec le Maroc, Paloma Lopez a estimé que la Commission devrait exiger que les personnes persécutées reçoivent une compensation financière.