Par manque de plan de charge : Des entreprises publiques du BTPH dans l’expectative

Par manque de plan de charge : Des entreprises publiques du BTPH dans l’expectative

Tout comme les entrepreneurs privés du secteur BTPH, en proie à des difficultés financières dues à l’absence de commandes publiques depuis le début de l’année, les entreprises publiques le sont également.

C’est ce qu’a confirmé le président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) Lakhdar Rekhrouh. Ce dernier, patron du groupe public Cosider, qui s’exprimait en marge de la journée d’études sur la construction des routes en béton ciment, a rappelé à la presse, il est vrai, que la crise n’a pas touché uniquement le secteur privé mais aussi le public, qui fait face ces deux dernières années à un plan de charge de plus en plus maigre. Ce responsable a par ailleurs fait remarquer, en ce qui concerne les projets gelés et qui vont être relancés, qu’ils pourraient être octroyés à des entreprises étrangères. « Ne serait-il pas plus opportun de sélectionner des entreprises locales, car celles-ci possèdent l’expérience et les moyens nécessaires pour exécuter les chantiers ? », a-t-il suggéré.

Le patron de Cosider a aussi indiqué : «Compte tenu que le pays traverse une crise financière aiguë et que la commande publique ne va pas connaître de tendance à la hausse, les entreprises publiques qui ont acquis un niveau de compétence élevé pourraient penser à s’externaliser, c’est-à-dire à se porter soumissionnaire d’avis d’appel d’offres de pays voisins. C’est, en tout cas une alternative à exploiter si elles veulent éviter une baisse d’activité, voire même réduire à l’arrêt certaines de leur filières», a conclu le président de l’Unep.

A propos de crise dans le secteur du BTPH, il y a lieu de rappeler qu’à la fin septembre 2019, ce sont près de 1 500 entreprises du secteur privé qui ont mis la clé sous le paillasson, avec comme conséquence directe la perte de 150 000 emplois.

Devant cette situation, des entrepreneurs sont montés au créneau par l’entremise de leur association, AGEA, demandant à bénéficier d’un moratoire, c’est-à-dire une dépénalisation fiscale et parafiscale. Une doléance qu’ils estiment légitime, car il y va de la sauvegarde de centaines de postes d’emplois.

B. C.