Paramètres de gestion et chiffres clés du groupe Cosider: Le redéploiement comme issue pour la survivance de l’entreprise

Paramètres de gestion et chiffres clés du groupe Cosider: Le redéploiement comme issue pour la survivance de l’entreprise

Par Ghania Oukazi.

Paramètres de gestion et chiffres clés du groupe Cosider: Le redéploiement comme issue pour la survivance de l’entreprise
«Durant l’exercice 2017, le cumul des contraintes a réduit considérablement le champ d’action des entreprises économiques du fait de la réduction des projets de développement rendue obligatoire par les restrictions des finances publiques».

C’est le directeur général de Cosider qui l’a affirmé lundi dernier lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel El Aurassi en l’honneur de l’ensemble des travailleurs du groupe. «Un espace de reconnaissance à l’ensemble des travailleurs de notre entreprise(…) consacré chaque année à la présentation des principaux paramètres de gestion et les chiffres clés réalisés par le groupe Cosider», a souligné Lakhdar Rekhroukh.

Si 2016 était, selon lui, «une année ordinaire par la progression des performances de l’entreprise, et ce en relation avec un climat des affaires et un environnement favorable», 2017 a été marquée par «le cumul des contraintes» qui ont engendré la réduction du champ d’action des entreprises économiques «du fait de la réduction des projets de développement», conséquence «des restrictions des finances publiques.»

Rekhroukh fait part alors du « rétrécissement de la commande publique, du climat d’incertitude pesant sur la poursuite de certains projets déjà lancés, l’annulation ou le gel de projets en cours de lancement, les lenteurs dans la prise de décision liées aux expropriations nécessaires à la prise de possession des emprises de projets…» Avec ça, le DG assure que «durant cet exercice, Cosider a été parmi les entités qui ont réussi le maintien de leur croissance». Il avoue toutefois que ça a été fait «non sans des sacrifices consentis au détriment des équilibres de la trésorerie et de quelques principes au niveau de l’organisation.»

L’exercice 2017 a été marqué, souligne encore Rekhroukh, «par des contraintes économiques d’une tendance structurelle (qui) nous a obligé à plus de rigueur et de discipline.» Ceci étant, Cosider reste «forte», selon son DG, par «les marques de reconnaissance de notre environnement, la confiance de nos clients du fait de la qualité des prestations avec lesquelles nous mettons en exécution nos réalisations». Ces particularités, dit-il encore, sont aussi « le résultat d’un long parcours de pratique du marché, d’un apprentissage de la valeur et de la conduite cohérente d’un ensemble d’activités organisées et menées autour de métiers supplémentaires». Le groupe Cosider, assure-t-il, « a acquis dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique, des références que nous tenons à défendre et à promouvoir». Il estime que « Cosider devient ainsi de plus en plus un partenaire important, voire incontournable pour le secteur (de la réalisation), notamment pour le rôle qu’elle peut jouer et doit jouer dans la réduction des transferts, suscités par le recours à l’expertise étrangère». Rekhroukh rappelle que «l’option prise par les pouvoirs publics pour le recentrage de l’économie sur l’outil national et notamment la consolidation des grandes entreprises et des grands groupes économiques, constitue pour nous un choix qui nous met devant de grandes responsabilités». Il explique que « cette situation, bien qu’elle nous soit profitable, nous soumet à une pression permanente qui requiert de nous une amélioration soutenue de nos moyens de réalisation du fait que seuls les projets de développement stratégiques seront mis en vigueur». Il estime ainsi qu’ «un effort de redéploiement constituerait désormais l’issue pour la survivance de l’entreprise.»

Il prévient que «même si nous clôturons l’exercice avec un plan de charge de plus de 425 milliards de DA, représentant un peu plus de 30 mois d’activité, les difficultés économiques actuelles, si elles s’inscrivent dans la durée, un impact de déclin sera fatal pour tous les acquis de l’entreprise».