Le nombre de soldats français qui ont bénéficié de la carte d’anciens combattants pour leur travail effectué en Algérie après l’indépendance, du 2 juillet 1962 au 1er juillet 1964 est de plus de 11.000.Et partant, le budget alloué à ces bénéficiaires est de plus de 42 millions d’euros, soit plus de 450 milliards de centimes par an.
Il a été répondu par le secrétariat d’Etat français auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, en date du 16 juillet 2016, à une question écrite par un sénateur , qu’il a été octroyé exactement 11.027 cartes d’anciens combattants pour les soldats français ayant servi en Algérie après l’indépendance, à condition qu’ils aient prouvé leur présence en Algérie avant la date de l’indépendance de ce pays et participé à des opérations militaires.
Mais d’après les demandes écrites, plus de 100, formulées par les parlementaires, exigeant le statut d’anciens combattants, et les pensions y afférentes, à ces soldats après l’indépendance de l’Algérie, il y en aurait plus de 80.000, qui ont servi dans le cadre d’opérations militaires à l’extérieur (Opex).
Mais le secrétariat d’Etat dit ne pouvoir satisfaire toutes les demandes et accorder le statut d’anciens combattants à ces 80.000 soldats ayant servi dans le cadre de ces missions à l’étranger durant la période post-indépendance car les opérations se sont terminées le 19 juillet 1962.
Pour rappel, Bruno Retailleau (Vendée-Les Républicains) a appelé à l’attention du secrétaire d’État, auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la mémoire sur la situation des soldats français ayant servi en Algérie jusqu’au 1er juillet 1964. Le bénéfice de la carte de combattant est actuellement réservé aux militaires justifiant d’un séjour de 4 mois en Algérie entamé avant le 2 juillet 1962.
Or cette date, qui marque la veille de l’indépendance de l’Algérie et donc la fin officielle de la guerre, ne correspond pas pour autant à la fin du risque militaire encouru par les troupes françaises encore présentes sur le territoire algérien.
Jusqu’au 1er juillet 1964, date de leur retrait définitif, plus de 500 soldats français ont ainsi donné leur vie pour servir leur pays. Ils sont officiellement «morts pour la France». Leurs compagnons d’armes se sont, quant à eux, vu attribuer le titre de reconnaissance de la Nation et la médaille commémorative d’Algérie. Cette reconnaissance des sacrifices consentis pour la France reste pourtant incomplète puisqu’ils ne bénéficient pas à ce jour de la carte de combattant.
Il lui a demandé donc si le gouvernement français entend remédier à cette contradiction en attribuant la carte de combattant aux militaires français présents sur le territoire algérien jusqu’au 1er juillet 1964, dans les conditions de durée définies par la loi n° 2003-1311 du 30 décembre 2003 de finances pour 2004.