Partenariat économique: l’Algérie est pour la France un « allié décisif »

Partenariat économique: l’Algérie est pour la France un « allié décisif »

PARIS- L’Algérie est pour la France « un allié décisif », a affirmé lundi le Haut Responsable français à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, relevant qu’elle est actuellement le « pivot le plus stable » du Maghreb.

Dans la troisième partie de sa longue interview accordée au quotidien économique La Tribune, Jean-Louis Levet a indiqué que la France peut aller plus loin dans sa coopération avec l’Algérie en signant un accord comme ce qui a été fait avec l’Australie dans différents domaines d’activité qu’elle cherche à développer, soulignant que l’Algérie est « pour nous un allié décisif ».

« (à), l’Algérie est actuellement le pivot le plus stable du Maghreb », a-t-il ajouté, faisant valoir que face aux compétiteurs internationaux dans la région, notamment l’Allemagne, « j’ai la conviction que nous, Français, devons être en amont de la stratégie de développement de l’Algérie, et agir avec elle ».

Dans ce contexte, le responsable français a cité plusieurs accords de partenariat algéro-français réalisés ou dans le pipe, notamment avec le secteur privé algérien.

« J’ai très vite pris conscience que ma mission devait prendre aussi en compte le secteur privé (à), car dans mes nombreux déplacements, j’ai progressivement découvert, de nombreux entrepreneurs algériens, faisant un travail considérable pour développer leurs entreprises, dans la durée, en investissant en permanence dans l’outil de production, la distribution de leurs produits, leur montée en qualité, la fidélisation de leurs salariés », a-t-il expliqué.

Il a évoqué dans ce contexte le projet en cours d’élaboration de PSA de construire une usine d’automobiles Citroën à Oued Tlelat près d’Oran, en partenariat avec notamment le groupe privé algérien Condor.

Il a souhaité à cet effet que ce projet aboutisse et se concrétise pour permettre « aussi de mobiliser des équipementiers français et de créer des centaines d’emplois localement », indiquant que l’Algérie ne saurait être un « simple marché ».

« Et si je devais résumer d’une phrase les préceptes qui inspirent mon action, je dirais que s’il faut continuer à chercher des clients, c’est bien mieux lorsqu’on trouve des partenaires. C’est particulièrement vrai avec l’Algérie, que pour de multiples raisons nous, Français, ne saurions considérer comme un simple marché », a-t-il expliqué, précisant que ce qui est « fondamental », c’est bien sûr la « confiance partagée ».

« Les Algériens nous connaissent plus que nous croyons les connaître. Soyons à la hauteur des enjeux, en préparant l’avenir un peu chaque jour », a-t-il dit.

Dans la première partie de l’interview, Jean-Louis Levet a estimé que l’axe Paris-Alger doit jouer un rôle « aussi structurant » que celui de Paris-Berlin, soulignant que le duo Paris-Alger est « au c£ur de l’interface Europe-Afrique ».

« D’une façon plus globale, sur le plan stratégique, nous pouvons dire que le duo Paris-Alger est au c£ur de l’interface Europe-Afrique. L’Algérie est au c£ur de l’Afrique du Nord, avec des pays très importants comme le Maroc et la Tunisie. Pour un pays comme la France, Paris-Alger doit jouer un rôle aussi structurant que Paris-Berlin », a-t-il expliqué.