Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Yusuf Cherfa, a dirigé ce lundi une réunion de la commission technique intersectorielle dédiée à l’accompagnement de l’implémentation d’un projet intégré de production de céréales et de légumineuses à Timimoun.
Ce projet sera réalisé en partenariat avec l’entreprise italienne Bonifiche Ferraresi et le Fonds national d’investissement (FNI), sur une superficie de 36 000 hectares.
Lors de cette réunion, les participants ont examiné les facilités nécessaires au lancement de ce projet pour la saison agricole 2024-2025.
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Il est prévu de réserver 3 000 hectares à la culture du blé dur et 6 000 hectares à la plantation de légumineuses, à partir d’avril 2025.
Facilités à mettre en place
Les discussions ont également porté sur les différentes infrastructures à développer, notamment :
- Électricité : Assurer un approvisionnement en énergie électrique.
- Infrastructures de transport : Construire des routes d’accès aux zones d’investissement.
- Connectivité : Établir un réseau de fibre optique.
- Ressources en eau : Réaliser des forages pour l’approvisionnement en eau.
- Procédures douanières : Faciliter l’importation des biens et services nécessaires au projet.
Impacts des conditions climatiques sur la production de blé à l’échelle mondiale
Les conditions climatiques extrêmes ont réduit la production de blé dans plusieurs grands pays exportateurs, ce qui a entraîné une baisse des stocks déjà prévus à des niveaux historiquement bas.
Cette situation pourrait conduire à une hausse des prix des denrées alimentaires.
Le manque d’humidité a gravement affecté les cultures, notamment en Argentine et en Australie, où des millions de tonnes de blé ont été perdues à cause de la sécheresse et du gel.
En parallèle, la guerre en Ukraine a exacerbé les inquiétudes liées aux approvisionnements, notamment avec les récentes attaques russes sur des navires de transport de céréales dans la mer Noire.
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Les prévisions pour 2025 sont préoccupantes, car les pénuries d’eau menacent également les cultures en Russie, en Ukraine et aux États-Unis.
Face à cette crise croissante, certains agriculteurs de pays exportateurs, comme l’Australie et le Canada, choisissent de retarder leurs ventes en espérant une augmentation des prix à l’avenir.
Ce contexte met en lumière l’importance de projets comme celui de Timimoun, qui visent à renforcer l’autonomie alimentaire ainsi qu’à répondre aux défis posés par le changement climatique.