Partis politiques en Algérie : Amnesty International monte au créneau

Partis politiques en Algérie : Amnesty International monte au créneau

Dans un rapport publié aujourd’hui, le 09 février 2022, L’ONG de défense des droits de l’homme, Amnesty International, a vivement dénoncé ce qu’elle a qualifié de « répression » de certains partis politiques activant légalement en Algérie.

Le rapport rappelle également que « depuis la naissance du mouvement du Hirak, les autorités ont arrêté, poursuivi et détenu des centaines de manifestant·e·s et militant·e·s pacifiques qui ont exprimé leurs opinions en ligne ou hors ligne ».

L’ONG a aussi dénoncé le fait que « autorités algériennes veulent à tout prix se maintenir au pouvoir », et ce, en « s’efforçant d’écraser leurs opposant·e·s » et « en piétinant les droits à la liberté de réunion, d’association et d’expression », peut-on lire dans le texte du même rapport.

Amnesty International du côté des partis politiques

Le rapport de l’ONG prend le parti du PST, de l’UCP, mais aussi du RCD. Des partis qui « critiquent haut et fort le gouvernement », et qui ont « ont boycotté les élections présidentielles, législatives et locales ». Amnesty Intenational affirme que « Au cours du seul mois de janvier, les autorités algériennes ont suspendu un parti politique et ont menacé deux autres de subir le même sort ».

Amnesty Intenational rappelle que le PST a été suspendu et qu’il est menacé de dissolution, tandis que l’UCP a échappé au même sort aprés que le Conseil de l’État ait rejeté la requête du ministére de l’interieur. Quant au RCD, il a été visé « par un avis officiel lui demandant de se conformer à la Loi n° 12-04 sur les partis politiques qu’une rencontre organisée au siège du parti le 24 décembre n’était pas alignée sur les objectifs du parti et n’avait pas été autorisée. Cette réunion portait sur la répression du militantisme politique en Algérie », explique Amnesty International.

Le même rapport n’omet pas de rappeler qu’un  » leader d’un parti politique a été condamné à deux années de prison pour avoir exprimé ses opinions contre la répression dans le pays, portant à au moins 251 le nombre total de personnes actuellement détenues pour avoir exercé leurs droits de manifester pacifiquement et de s’exprimer librement ».

L’ONG assure que « l’Algérie doit en finir avec sa répression implacable contre toutes les formes de dissidence » et que « Les autorités doivent cesser immédiatement leurs attaques contre les libertés fondamentales ».

« Le droit international relatif aux droits humains protège le droit à la liberté d’association, qui englobe le droit de former des partis politiques » rappelle Amnesty International qui souligne que « la Loi n° 12-04 sur les partis politiques, qui confère des pouvoirs très élargis au ministère de l’Intérieur et lui permet de demander que l’État dissolve les partis politiques qui violent leurs obligations légales ».