Passeport biométrique : Le dossier allégé

Passeport biométrique : Le dossier allégé

Première mesure : le dossier a été allégé. Ce dernier est passé de 12 à 5 documents administratifs. Deuxième acte : le formulaire va être réduit à sa plus simple expression : il n’y aura plus de garant d’école, de l’armée, de collègue de travail ou de répondant. Aux personnes malades ou missionnaires, un passeport de la forme actuelle, d’une durée de 12 mois, est accordé.

Du nouveau pour le passeport biométrique. Le ministère de l’Intérieur a procédé à l’allégement du dossier par rapport aux procédures initiales. S’exprimant, ce jeudi, en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a mis en lumière les toutes fraîches procédures prises dernièrement pour l’obtention de ce document.

Cellesci (procédures) concernent entre autres, les documents exigés, le formulaire souvent qualifié d’atteinte, de par les questions qui le composent, à la vie privée des demandeurs. Première mesure : Le dossier a été allégé. Ce dernier est passé de 12 à 5 documents administratifs. Deuxième acte : le formulaire va être réduit à sa plus simple expression.

C’est-à-dire qu’il n’y aura plus de garant d’école, de l’armée, de collègue de travail ou de répondant Ould Kablia soutient : «Ce formulaire va être réduit comme l’était l’ancienne fiche verte pour l’obtention du passeport international traditionnel.» Pour certains cas, comme les personnes malades ou missionnaires, un passeport de la forme actuelle, d’une durée de 12 mois, sera accordé, a précisé le ministre.

Il convient de souligner, à titre de rappel, que la mise en oeuvre des documents biométriques (passeport et carte nationale d’identité) n’est pas sans susciter la grogne des demandeurs.

Pour ces derniers, qui ne sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer les tracas ayant caractérisé le dossier d’obtention, lourd, à leurs yeux car supposant trop de pièces à fournir, le formulaire a été qualifié d’atteinte à la vie privée des demandeurs de par les questions contenues dans le questionnaire. L’extrait de naissance N°12S a défrayé la chronique. Procurer cette fameuse pièce n’est pas chose aisée pour les demandeurs.

Il faudrait accomplir un véritable parcours du combattant pour l’obtenire d’autant plus qu’il est délivré uniquement par la commune de naissance du demandeur. Les APC sont toutes prises d’assaut, créant ainsi un climat de désordre sans précédent, du moins pour les premiers jours ayant suivi l’opération. Un autre couac, lié au sort réservé à l’ancien document qui n’est pas totalement clair.

D’aucuns s’interrogent sur cette question épineuse. Aujourd’hui, des citoyens se demandent s’ils ouvrent ou pas au droit à un passeport « traditionnel ». Des explications ont été, certes, apportées, soutenant que la date butoir pour l’obtention de l’ancien passeport est arrêtée pour novembre prochain, mais la confusion demeure toujours.

La réalité réserve toujours des surprises. Notons que les documents actuels sont valables jusqu’à l’expiration de leur validité.

À tout cela, il y a lieu d’ajouter la polémique suscitée par la prise de photo pour l’obtention des documents biométriques (passeport et CNI) sans voile ni barbe. Les partis politiques, notamment d’obédience islamique n’ont pas mis beaucoup de temps pour réagir afin de dénoncer cet état de fait. Pour eux, il s’agit bel et bien d’une atteinte à la religion.

Ces déclarations vite contredites par l’ex-ministre de l’Intérieur,Yazid Zerhouni, qui soutenait mordicus que l’opération n’est pas contre l’Islam. Pour lui, celle-ci s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’administration et sa mise en oeuvre a pour mission de lutter contre la fraude et l’usurpation de l’identité des personnes.

Amokrane Hamiche