Le patrimoine culturel algérien est vaste et reflète bien la superficie du pays. Un mélange de couleurs, de saveurs, de chants traditionnels qui viennent donner de la dimension à l’histoire d’Algérie. Tout ce patrimoine se doit d’être protégé, et les autorités compétentes travaillent à faire reconnaître les aspects de la culture algérienne internationalement. Après la reconnaissance du Rai comme patrimoine algérien par l’UNESCO, le Ministère de l’Art souhaite soumettre un autre dossier : celui des tenues traditionnelles de l’Est du pays.
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Les tenues traditionnelles de l’Est algérien bientôt inscrites au patrimoine de l’UNESCO
C’est officiel, l’Algérie a fait une demande pour les costumes traditionnels féminins originaires de l’Est du pays. Le Ministère a annoncé la nouvelle par le biais des réseaux sociaux, un dossier a été soumis à l’UNESCO en faveur de deux tenues traditionnelles très connues. La demande s’intitule : Costume de cérémonie féminin de l’Est algérien: connaissances et savoir-faire liés à la couture et à la confection d’ornements : Mlahfa et Gandoura et vise à protéger ce pan du patrimoine national.
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La préparation de ce dossier a sollicité l’expertise de nombreux acteurs du domaine artistique, traditionnel et de la recherche historique. Le Ministère a sollicité la direction de la culture et des arts, des chercheurs universitaires, des institutions muséales ainsi que des artisans locaux spécialisés dans la couture traditionnelle.
Tout ce monde a été mobilisé depuis mai 2022 pour monter un dossier solide à présenter ce 31 mars. Les autorités espèrent classer les deux tenues dans la catégorie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, au même titre que la « Chedda » de Tlemcen en 2012.
Les ornements, un élément indissociable de la tenue traditionnelle algérienne
Si la pièce maîtresse d’une tenue traditionnelle est le vêtement, les ornements occupent une place tout aussi importante. C’est pourquoi le Ministère de l’Art a mis un point d’honneur à souligner ces détails dans le dossier soumis. Ce dernier a fait appel à des experts en bijoux traditionnels pour compléter le dossier, qui est composé notamment de la Chachia Soltani, les bijoux frontaux Jbin et Khayt Errouh, les ceintures (M’hazma, Hzam) ainsi que d’autres pièces.
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Il s’agit aussi de présenter un à un les éléments individuels de la Mlahfa chaouia et de la Gandoura constantinoise (Qat et Qouit, Mendil, Ellehaf, El Kentil et les incrustations faites à la main).