Pays-Bas-Chili pour… éviter le Brésil

Pays-Bas-Chili pour… éviter le Brésil

Dans un groupe où tous deux sont déjà qualifiés, Pays-Bas et Chili s’affrontent ce lundi (18h) pour la 1ère place du groupe B. Et surtout, éviter le Brésil en 1/8es de finale. Déjà éliminée, l’Espagne joue pour l’honneur contre l’Australie.

Ils sauront sur quel pied danser. Ce dimanche à 22 heures, le groupe A aura révélé son verdict lorsque la rencontre entre les Pays-Bas et le Chili débutera. Tout indique que le Brésil aura fini à la première place. Malheur au perdant – ou au Chili en cas de match nul – donc. « Je m’y attends, confie déjà l’attaquant néerlandais Robin Van Persie. Ce n’est pas que je trouve le Brésil plus dangereux que le Mexique. Brésil et Mexique, c’est chou-vert et vert-chou. Mais prendre la Seleçao maintenant, c’est trop tôt. Je rêve de les rencontrer chez eux. Mais pas si tôt dans la compétition. Plus tard, beaucoup plus tard. »



L’attaquant de Manchester United peut être tranquille pour l’instant. Avec une meilleure différence de buts que le Chili (+5 contre +4), les Pays-Bas peuvent se contenter d’un match nul. A moins que le Brésil ne finisse deuxième de son groupe à la surprise générale… Habitués à pratiquer un jeu offensif sous les ordres de leur sélectionneur Louis van Gaal, les Néerlandais pourraient abandonner leur système traditionnel en 5-3-2 pour un plus conventionnel 4-3-3. Van Persie suspendu, l’attaque devrait être composée de l’inamovible Arjen Robben, déjà auteur de trois buts, de Jeremain Lens et de Memphis Depay ou Klaas-Jan Huntelaar. Les Oranje ne veulent pas calculer avant d’affronter les Chiliens. « Ce serait une erreur de spéculer sur un match nul, c’est le meilleur moyen de perdre », analyse le défenseur central Ron Vlaar.

 L’optimisme chilien

 D’autant que le Chili ne sait pas faire ça, calculer. Sans aller à prendre les matches les uns après les autres, la Roja sud-américaine voit plus loin. Très loin même. Le 13 juillet au Maracana, date et lieu de la finale du Mondial. Car après avoir battu (2-0) et éliminé du même coup l’Espagne, les hommes de Jorge Sampaoli ne peuvent plus se cacher. Alors que leurs aînées des années 1990 nourrissaient quelques complexes à cet égard. « On rêve tous d’être champions du monde », confie le milieu de terrain de la Juventus Arturo Vidal. « Battre l’Espagne ce n’était pas notre objectif principal, complète son coéquipier Jorge Valdivia. Notre objectif principal, comme les autres sélections, c’est d’arriver en finale et gagner. »

Pourquoi pas, donc, succéder à l’Espagne. Les hommes de Vicente del Bosque veulent « bien finir » ce Mondial raté. « Nous sommes la sélection espagnole, reconnaît le défenseur central Raul Albiol. Nous aurions aimé jouer pour la qualification mais nous jouons pour l’honneur. » L’honneur aussi de Xavi (34 ans) et de Xabi Alonso (32 ans), qui pourraient mettre fin à leur carrière internationale à l’issue de la compétition. La rencontre fait tout de même figure de traquenard pour la 1ère nation au classement FIFA, contre la 62e. « Ce dernier match est monumental, annonce Tim Cahill. Si nous battons l’Espagne, ce sera l’un des plus grands moments de l’histoire australienne. » Face aux Socceroos, battus sur le fil par les Pays-Bas (3-2) mais privés de leur attaquant vedette (suspendu), il convient d’éviter le camouflet et la dernière place du groupe B. Et préparer l’avenir plus sereinement.