L’artiste peintre Smaïl Ouchène expose jusqu’au 15 juillet à la galerie Racim d’Alger une soixantaine de toiles regroupées sous l’intitulé de «Estérification», une exploration d’un processus de l’arrachement de l’âme de son environnement matériel. Le plasticien propose une forme de libération et de renaissance de l»âme dans des oeuvres comme «J’ai tout vu» et «Survivor» (survivant) montrant des formes humaines sans traits, dans un processus de mutation, sortant d’un environnement symbolisant la pénombre, la destruction et le feu.
L’estérification, le passage vers la «conscience imageante» – un concept qui se substitue à l’imaginaire pour l’artiste, est rendue dans des oeuvres comme «Dialogue volatile», traduisant un environnement céleste, «Il était une fois le paradis» célébrant le mouvement ample et le vert, ou encore «Immersion dans le turquoise» qui évoque le voyage et la mer. Le thème de la transformation est également présent dans «Le revenant», «After the far» et «Petrolium dinosaure» pour exprimer la métamorphose totale de la matière et de son état originel. Dans un registre impressionniste, l’artiste propose quelques oeuvres plus anciennes comme «Le labeur des mots» et «Old Ship». Entre autres oeuvres proposées par Smaïl Ouchene, «En terre des aïeux», une toile dominée par la couleur terre et célébrant les cycles agraires naturels.
Enseignant à l’Ecole supérieure des Beaux-arts d’Alger, Smaïl Ouchene est diplômé du même établissemnt en 2012. Il a également enseigné le dessin et la peinture à l’école régionale des Beaux-arts d’Azazga. Smaïl Ouchene a présenté ses oeuvres pour la première fois en 2004 à Alger à la faveur d’une exposition intitulée «Mosaïque d’été», avant de participer à des expositions en France et en Tunisie ainsi qu’à plusieurs salons régionaux et nationaux.