L’ouverture finale de la pénétrante autoroutière à la date symbolique du 20 août relève, désormais, du miracle.
Le premier responsable de la wilaya de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, qui tient à ce que ce projet structurant soit livré dans les délais, a multiplié ces derniers mois, des sorties sur le terrain et des réunions d’évaluation avec les membres de son exécutif, les maires dont le tracé touche leurs communes et les chefs d’entreprises réalisatrices.
Ce dernier qui a fixé la date du 20 août 2016 pour la livraison partielle du tronçon Ahnif-Ouzellaguen, en vue de diminuer un tant soit peu le calvaire des citoyens, notamment les usagers de la RN26 reliant Béjaïa à Alger, s’est rétracté après les contraintes rencontrées sur le terrain par les entreprises engagées dans ce grand chantier. En effet, annoncée en grande pompe par le wali de Béjaïa, l’inauguration partielle du tronçon de la pénétrante autoroutière, du village Akhenak (Seddouk) jusqu’à Ahnif (Bouira), sur une cinquantaine de kilomètres, ne pourra finalement pas intervenir à la date du 20 août 2016 qui coïncidera avec le 60e anniversaire de la tenue du congrès de la Soummam, à Ifri. Informé par les services des travaux publics de la wilaya, le premier responsable de la wilaya s’est rendu sur le terrain le mardi dernier pour s’enquérir de la situation «Il y a eu un petit décalage à cause de problèmes purement techniques que nous avons rencontrés sur le tracé. Toutes les contraintes ont été levées et les travaux se poursuivent normalement.
En outre, en dépit des déclarations rassurantes du wali de Béjaïa, sur le terrain la réalité est autre. En effet, au-delà du déficit en main-d’oeuvre et en matériaux de construction, le problème de manque d’argent se pose avec acuité. Pour preuve, bon nombre d’entreprises parmi les sous-traitants, ont dû plier bagage, faute de paiement de leurs factures. C’est le cas d’une société sous-traitante chinoise spécialisée dans le bitumage qui a contracté un marché avec le groupement sino-algérien, Crcc-Sapta, en charge de la réalisation du projet´´.
Sur ce problème, le wali s’en lave les mains en déclarant ne pas être concerné par ce problème «comme sur tous les grands chantiers, il y a des problèmes à tous les niveaux. Le problème des sous-traitants, c’est un problème qui concerne l’entreprise. Si l’entreprise détentrice du projet n’a pas honoré son engagement avec les sous-traitants, ça nous échappe. Ce que je sais, c’est que l’entreprise est régulièrement payée par le maître de l’ouvrage, en l’occurence l’ANA (l’Agence nationale des autoroutes)» a déclaré le wali à cet effet. En outre, concernant le report de la date de l’ouverture partielle de cette pénétrante, aucune date n’a été avancée par le wali de Béjaïa. «On s’est avancé en donnant la date du 20 août, le hasard n’a pas voulu que ce soit le 20. Je ne pourrais pas m’aventurer en donnant une nouvelle date. Ce que je peux vous assurer c’est que les travaux tournent à plein régime et avancent sûrement afin d’avoir une belle oeuvre autoroutière», indique le wali avant de conclure: «L’Algérie est pleine de dates historiques. Cette bretelle autoroutière, que ce soit le premier tronçon ou le second tronçon, sera achevée.»