Les Algériens ont cette particularité de ne pas vraiment réagir comme tout le monde. Ce trait de personnalité se confirme ces jours-ci du côté des agences de voyages et de tourisme. Après le coup d’État avorté en Turquie, il était attendu une cascade d’annulations des réservations de séjours en Turquie, du moins pour les dates les plus proches eu égard à l’incertitude qui plane sur la stabilité politique et sécuritaire à Istanbul, Ankara et d’autres villes touristiques de la Turquie.
Au lendemain de la tentative du putsch contre le président turc Recep Tayyip Erdoğan, quelques familles ont eu le réflexe de se rapprocher des agences de voyages pour savoir si elles peuvent obtenir un remboursement du séjour déjà réglé. En fin de compte, toutes ont maintenu leur réservation. Il semblerait que l’événement a produit plutôt un effet inverse sur les Algériens. Ils se sont précipités nombreux vers les agences pour s’enquérir d’une potentielle baisse des prix sur la destination Turquie. C’est certes envisageable, si l’on prend en compte l’exemple de la Tunisie. L’année dernière, après l’attentat qui a ciblé des touristes sur une plage à Sousse et l’attaque du musée du Bardo à Tunis, les prix se sont littéralement écroulés, au bonheur de nos compatriotes qui ont programmé alors leurs vacances de l’autre côté de la frontière.