Suite à l’arrêt des importations et à la pénurie de certains produits de grande consommation, les pouvoirs publics ont dû trouver des solutions pour alimenter le marché. Le secteur le plus touché est celui du médicament et des produits de santé. L’épisode des anesthésiants dentaires en rupture de stocks avait fait parler de lui il y a de cela quelques semaines. Si bien que le ministère de l’Industrie eût pris des mesures pour stopper l’hémorragie.
Aujourd’hui et comme promis par Ali Aoun, une nouvelle cargaison d’anesthésiants dentaires fait son arrivée, en attendant la prochaine livraison. Ces importations ponctuelles permettront-elles de répondre au besoin national sur le long terme ? Et qu’en est-il des autres produits introuvables (contraceptifs, médicaments…) ?
Importations d’anesthésiants dentaires : une lueur d’espoir pour les professionnels de la santé
Suite à la demande urgente du Conseil national des médecins dentaires algériens de réapprovisionner les caisses en anesthésiants, le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, a pris des mesures plus ou moins radicales.
Alors qu’il en avait interdit formellement l’importation, le ministère lâche un peu de mou et permet l’acquisition d’un quota réduit pour répondre aux besoins des professionnels de santé, privés de leur gagne-pain. Au mois de mai, les spécialistes de la médecine dentaires ont reçu quelque 500 000 doses pour leur permettre de reprendre leurs activités.
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La même quantité de doses (9 700 boites contenant chacune 50 doses) est attendue cette semaine, indique le ministère. 60 000 autres boites sont attendues au courant des semaines suivantes de la part d’un autre fournisseur, élevant le quota total importé à 3 000 000 de doses.
Arrêt des importations : des conséquences désastreuses sur le secteur de la santé
À l’heure où les médecin-dentistes ont obtenu gain de cause, plusieurs autres branches de la santé se retrouvent dans une situation difficile en conséquence de l’arrêt des importations. Les pharmaciens peinent notamment à fournir certains médicaments à leurs clients habitués. C’est le cas des traitements pour les personnes cardiaques (Corvasal – Molsidomine 2 mg) et de plusieurs marques de contraceptifs oraux (Diane 35, Mercilon, Jasmine…).
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N’étant pas ou peu fabriqués localement, ces produits d’ordinaires importés sont introuvables sur le marché actuellement. Une situation qui pèse de plus en plus sur le consommateur, obligé de trouver des alternatives dans la foulée.