Alors que les autorités ne cessent de rassurer sur la disponibilité de la farine, principal composant dans la fabrication du pain, le nombre des boulangers qui n’en produisent pas ne cesse d’augmenter à défaut du manque de cette matière.
Qu’il s’agisse que de rumeurs ou d’un dysfonctionnement de distribution, le constat est là : plusieurs boulangers sont contraints de réduire, voire de cesser la production du pain. Selon Hadj Tahar Boulenouar, e sa qualité du président l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), plusieurs facteurs ont engendré une telle situation.
Dans une déclaration rapportée par le quotidien L’Expression, il a d’emblée écarté une pénurie de cette matière stratégique. À ce propos, il affirme : « Nous sommes en contact avec l’Oaic et les minoteries. Je peux assurer que les stocks de farine suffisent au besoin national, pour encore 3 mois »,
Dans ce sens, il appuie ses propos par le fait « que les boulangers produisent du pain amélioré, des croissants et d’autres produits à base de farine ». Dans ce sens, il explique que la marge bénéficiaire du boulanger sur le pain normal est minime et est derrière la fermeture de plusieurs d’entre eux.
Les raisons derrière la pénurie
« Les boulangers ne peuvent pas baser leur activité sur le pain normal uniquement, sinon ils seront contraints de fermer, et beaucoup l’ont fait, parce qu’ils n’arrivaient plus à couvrir leurs dépenses ».
Pour ce qui est de la pénurie de la farine, l’intervenant a mis en avant les dysfonctionnements de la distribution, comme cela avait été le cas lors de la pénurie du lait en sachet. Il avance également le détournement de la farine vers d’autres productions.
« Le problème est que la farine est détournée vers d’autres usages comme les gâteaux. Une partie des stocks destinée au pain n’arrivent pas aux boulangers », a-t-il souligné. Pour y faire face, il préconise de revoir la politique des subventions de l’État.