La crise de la main d’œuvre et le manque de personnel se font de plus en plus ressentir à travers le monde. En effet, outre le secteur aérien, d’autres enregistrent un manque cruel en ressources humaines, notamment l’agriculture, le bâtiment et le transport.
En plus du Canada et la Finlande qui peinent à recruter dans plusieurs domaines, l’Espagne, qui figure parmi les pays européens, compte un taux de chômage élevé, soit de 13.65% et s’ajoute, aujourd’hui, à cette liste qui ressent de plus en plus cette pénurie de main d’œuvre.
Par ailleurs, pour pallier ce besoin, causé principalement par la pandémie du Covid-19, le conseil des ministres espagnol a adopté, le mardi 26 juillet dernier, une nouvelle réforme. Cette dernière vise la facilitation et le recours à l’immigration dans ce pays.
L’Espagne allège ses règles d’immigration
Lors d’une conférence de presse, José Luis Escriva le ministre de la sécurité sociale en Espagne, a déclaré que cet assouplissement vise à favoriser une immigration « régulière, ordonnée et sûre ». Pour y parvenir, cette réforme évoque la facilitation de la régularisation des sans papiers arrivés en Espagne depuis plus de deux ans.
Mais ce n’est pas tout, ces derniers pourront également bénéficier d’une formation professionnelle. Leur permettant d’occuper un emploi de manière légale, dans les domaines d’activité qui manque de main d’œuvre. Une opportunité à saisir par ses personnes en situation irrégulière. Rappelons le, l’Espagne représente la rive d’espoir pour des milliers d’Algériens qui quittent le territoire national, clandestinement, chaque année.
Pénurie de main d’œuvre : l’Espagne facilite l’octroi des visas de travail
En adoptant ces nouvelles mesures, l’Espagne vise l’amélioration de son modèle migratoire, qui est souvent jugé lent et inadapté. En effet, cette réforme aborde également la question des étudiants étrangers. Ce texte accorde à ces derniers la possibilité de travailler jusqu’à 30 heures par semaine, durant leurs études et d’intégrer le marché de l’emploi espagnol. Et ce, directement au terme de leur formation. Il convient de le préciser, ces étudiants étrangers seront libérés de l’obligation de passer trois ans en Espagne pour pouvoir travailler dans ce pays.
En plus des facilitations précédemment citées, le gouvernement espagnol prévoit également de faciliter l’octroi des visas de travail pour les domaines d’activités qui enregistrent une forte tension. Et ce, grâce à l’assouplissement des démarches administratives.