Le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, a pris la parole lors d’une session de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour discuter de la Déclaration de politique générale du Gouvernement. Lors de cet échange avec les députés, l’un des problèmes cruciaux évoqués par le Premier ministre a été la grave pénurie de certains médicaments en Algérie.
La pénurie de médicaments en Algérie due à une mauvaise gestion selon Benabderrahmane
Benabderrahmane a attribué cette pénurie à l’attitude de certains laboratoires pharmaceutiques étrangers qui n’ont pas bien accueilli les mesures de régulation du marché prises par l’État en faveur de la production nationale de médicaments. Cette réaction de l’industrie pharmaceutique étrangère aurait contribué à ces graves pénuries.
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Afin de remédier à cette situation inquiétante, Aïmene Benabderrahmane a annoncé que des « instructions fermes » avaient été données pour garantir un stock stratégique permanent de médicaments au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux.
Il a également évoqué la mise en place de mécanismes visant à prévenir de futures pénuries, notamment une plateforme numérique dédiée à la surveillance des niveaux de stocks de produits pharmaceutiques et des quantités distribuées par les établissements pharmaceutiques d’importation et de fabrication. De plus, un observatoire de veille a été mis en place pour proposer des solutions et des alternatives thérapeutiques en cas de perturbations dans l’approvisionnement en médicaments.
La pénurie de médicaments/anesthésie dentaire existe-t-elle réellement ?
Le Premier ministre a également souligné les efforts déployés pour garantir la disponibilité des médicaments à l’échelle nationale, en mettant en avant l’accélération des procédures douanières pour l’acquisition en grande quantité de médicaments, notamment les anesthésiques et les médicaments anticancéreux. Il a informé que certaines quantités de médicaments importés avaient déjà été réceptionnées en septembre, et d’autres étaient prévues pour octobre.
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Ces déclarations du Premier ministre semblent être en contradiction avec la position du ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, qui a précédemment évité d’utiliser le terme « pénuries » préférant parler de « tensions ».