La pandémie du covid-19 a causé d’énormes pertes dans plusieurs domaines d’activités, y compris le secteur aérien. En effet, les compagnies aériennes se sont vues suspendre la quasi-totalité de leurs programmes pour environ deux ans.
L’impact de la pandémie du covid-19 se ressent également au niveau de la ressource humaine. En effet, de nombreux pays souffrent du manque de personnel au niveau de leurs structures. C’est notamment le cas du Canada qui peinent à recruter dans plusieurs établissements. Parmi ceux-ci, on compte Air Canada.
Gravement touchée par la crise de la main-d’œuvre, Air Canada a adressé une note à ses employés, le mois de décembre 2021, pour classer l’ensemble des vols annulés pour cause du manque de personnel dans la catégorie des problèmes de sécurité. Une classification qui a permis à ce transporteur aérien de ne pas indemniser les voyageurs ayant subi les annulations et les reports de leurs vols causés par cette pénurie, y compris les ressortissants algériens.
Pour rappel, Air Canada a repris ses vols vers le territoire national le 8 juin dernier, et ce grâce à un programme reliant Montréal à Alger.
Air Canada refuse d’indemniser les voyageurs dont les vols sont reportés ou annulés
Selon la Charte canadienne des droits de passagers aériens, ces derniers peuvent toucher jusqu’à 1000 dollars d’indemnisation si l’annulation ou le retard du vol en question n’intervient pas pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, dans une autre note publiée fin juillet dernier, elle reconnaît toujours être dans la même situation que l’an dernier et refuse d’accorder ce droit aux passagers impactés.
À ce jour, les voyageurs, notamment les algériens victimes d’une telle décision, n’ont pas été indemnisés. Une situation qui a poussé les Défenseurs des droits des voyageurs à dénoncer cette compagnie et à revendiquer une indemnisation conforme à la Charte canadienne des droits de passagers aériens.
Dans ce sillage, le mouvement des droits des voyageurs appelle les victimes d’Air Canada à dénoncer cette compagnie. Grâce à une plainte adressée à l’office des transports du Canada. De son côté, cette dernière a fait savoir que le fait de qualifier le manque de personnel comme un problème de sécurité contrevient à la réglementation fédérale.