La commission parlementaire désignée pour enquêter sur la pénurie de l’huile de table a rendu ce mardi son rapport d’enquête. A priori, la plus grande partie de responsabilité revient au ministère du Commerce selon les résultats de l’enquête.
Lors d’une conférence de presse tenue en cette fin de journée, le président de la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’APN Smail Kouadria a dévoilé les résultats de l’enquête menée.
Selon lui, la responsabilité derrière la pénurie de l’huile de table qu’a connu le pays ces derniers jours revient en grande partie au ministère du Commerce et à certains producteurs. En effet, il précise que le soutien des producteurs, conformément aux quantités déclarées à travers la facturation, ne reflète pas la réalité sur le terrain.
Les principales raisons derrière la pénurie de l’huile de table
Dans les détails, l’intervenant affirme que certains producteurs ont refusé d’augmenter la production sous prétexte que la marge bénéficiaire n’était pas augmentée. D’autres ont avancé le fait de n’avoir pas reçu leurs indemnisations comme compensation sur la vente au prix subventionné.
À ce propos, il cite les retards accumulés par les comités mixtes dans le règlement des dossiers des indemnisations accordées aux producteurs au niveau des wilayas où sont implantées les usines de productions de l’huile de table.
Dans ce sillage, il explique que la commission d’enquête parlementaire a constaté qu’un producteur à Ain Mlila dans la wilaya d’Oum El Bouaghi n’a pas reçu ses indemnités depuis janvier 2021 jusqu’à aujourd’hui. Et cela relève de la responsabilité de la tutelle.
L’intervenant a également souligné que les rumeurs ayant circulé sur les réseaux sociaux, qui ont eu un impact sur le comportement des consommateurs, ont accentué la crise de l’huile de table.
Il a également cité le silence des autorités compétentes, qui se contentait de résumer les raisons de la crise dans la spéculation, en faisant porter le chapeau aux commerçants et aux citoyens, alors que la règle économique était claire ; « la disponibilité du produit met fin à la spéculation ».