Depuis plusieurs jours, les citoyens ne cessent de remarquer la pénurie et la hausse des prix de plusieurs produits de consommation, dont les pâtes alimentaires.
Sur le terrain, le constat est vite fait : ce produit de large consommation se fait de plus en plus rare au niveau de l’ensemble des détaillants, et cela va de soi pour les prix, qui ne cessent de grimper au grand dam des citoyens.
S’agissant des facteurs ayant entrainé la pénurie et la hausse des prix des pâtes alimentaires, les producteurs en citent des multitudes. Le Directeur d’une semoulerie spécialisée dans l’industrie des pâtes alimentaires et de la semoule, rapporté ce mercredi par le quotidien El Watan évoque deux décrets.
Il s’agit, selon l’intervenant, de deux décrets promulgués en septembre 2020, qui ont provoqué un dysfonctionnement dans la filière agro-alimentaire des pâtes et semoule.
Deux décrets pourtant gelés
Les deux décrets en question sont donc relatifs à la levée de subvention sur le blé tendre et dur destinés à la fabrication d’autres types de farine, de semoule de blé, de pâtes alimentaires et de couscous.
En revanche, il est à noter que ces décrets ont été gelés le mois de novembre de l’année écoulée. Or, cela n’a pas permis de réguler le marché pour autant, et semble encore être derrière les vives tensions qu’a connues la branche.
D’ailleurs, le même intervenant note que son unité a arrêté, à ce jour, « l’utilisation du blé subventionné dans la production des pâtes alimentaires et du couscous et nous avons opté pour le blé que nous importons du Canada ».
La confusion a laissé place à la spéculation
La démarche de son entreprise, et malgré le gel des deux décrets, intervient selon lui, afin d’éviter toute incohérence ou malentendu avec cette loi. À ce propos, il tient à préciser que les décrets en question n’ont pas « été gelés par une note, mais juste par une annonce verbale de la part du ministre du Commerce ».
Et c’est surement ce qu’a laissé la porte ouverte devant les spéculations et par conséquent la hausse des prix malgré la poursuite des subventions de l’État.
Mais pas que ça ; l’utilisation blé importé qui connait des hausses considérables des prix sur le marché international et à la dépréciation du dinar, ont également leurs parts dans la hausse des prix du produit fini, estimée de 20 à 30%.