Depuis plusieurs jours, notamment en ce début de l’année 2022, la plupart des produits alimentaires de première nécessité enregistrent des pénuries et des hausses de prix. Face à cette situation, des mesures ont été décidées afin d’en déterminer les raisons.
Si le gouvernement, par le biais du Premier ministre, rassure quant à un retour à la normale « durant les prochains jours », la chambre haute du parlement opte plutôt pour une approche de terrain, en annonçant la création d’une commission d’enquête parlementaire.
Dans un communiqué rendu public, ce samedi 8 janvier 2022, à l’issue d’une réunion, le Bureau du Sénat a annoncé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la pénurie et la spéculation sur des produits alimentaires de large consommation.
Ladite commission aura pour mission d’enquêter sur la pénurie et la spéculation qu’on connut plusieurs produits alimentaires de large consommation, et ce, à travers le territoire national. Les enquêtes devront également définir les raisons derrière ces crises.
La création de cette commission d’enquête intervient conformément à l’article 159 de la Constitution et au vu de la situation à travers plusieurs wilayas ayant connu les graves agissements de spéculateurs, impactant la vie des citoyens, précise encore le communiqué.
Les objectifs de la commission parlementaire d’enquête
La création de la commission parlementaire aura également pour but de faire barrage aux comportements « malveillants » des spéculateurs, ainsi qu’à leur « individualisme » à l’égard, à la fois des consommateurs et des produits.
À ce propos, le bureau du Conseil de la Nation estime que ce sont les interprétations politiques de la question des pénuries des produits alimentaires qui ont « affecté la stabilité sociale de l’Algérie ».
Pour rappel, le Premier ministre Aymen Benabderrahmane avait indiqué, jeudi dernier, que la pénurie de certains produits de consommation qu’a connu récemment le marché national était due principalement à une perturbation dans la distribution.
Selon lui, ce dysfonctionnement « résulte des procédures et formalités accomplies par certaines usines vers la fin de chaque année, telles que l’opération d’inventaire qui entraîne une baisse du rythme de distribution », rassurant que « les choses reviendront à la normale durant les prochains jours ».