Les pénuries de produits alimentaires de large consommation ont fini par faire décoller les parlementaires de leur sièges. Dorénavant, ce n’est plus le ministère du Commerce qui fait face à ce problème, mais également celui de l’intérieur.
Le département du ministre Kamel Beldjoud est entrain d’élaborer un plan de lutte contre la contrebande, notamment vers la Tunisie. Cette pratique, secret de polichinelle, est de plus en plus pointée du doigt depuis le début de la crise économique.
Selon le quotidien arabophone Echourouk, 14 walis se sont réunis, dans le cadre d’une séance de travail avec des membres de la commission d’enquête du Sénat. Cette réunion vise à établir des discussions sur une « étude récente » qui soutient que les contrebandiers activant à l’est du pays lui font perdre près de 30 % de ses ressources alimentaires.
Contrebande, une menace sur la sécurité alimentaire des Algériens ?
Toujours lors de la même réunion, les sénateurs ont entendu les 14 walis des wilayas frontalières de l’est et du sud du pays. La commission d’enquête parlementaire a voulu déceler les véritables causes des différentes pénuries des produits alimentaires, et de peser l’impact de la contrebande sur le problème.
La contrebande serait, d’après les sénateurs, une véritable menace pour la sécurité alimentaire des Algériens vu qu’elle touche plus de 30 % des produits de large consommation en Algérie. La même source précise qu’il ne s’agit pas de troc, mais d’activité de contrebande.
Outre le fait d’appeler les walis à lutter contre ce problème qui menace l’économie nationale, un rapport a été également envoyé au ministre de l’Intérieur, Kamel Bldjoud. Les députés ont aussi réaffirmé leur soutien à la décision de la levée des subventions qui fera gagner, selon eux, 8 milliards de dollars au trésor public.