La commission d’enquête parlementaire chargée d’enquêter sur la pénurie de certains produits alimentaires de large consommation achève sa première mission sur le terrain. Les premiers éléments de l’enquête viennent d’être dévoilés.
Selon le député Hichem Safar, membre de la commission parlementaire, cité par le quotidien arabophone Echaab, la commission tiendra aujourd’hui une réunion à l’Assemblée populaire afin de poser les dernières retouches sur le rapport de l’enquête sur la pénurie de certains produits alimentaires, dont l’huile de table.
La rédaction du rapport sera achevée aujourd’hui, ou au plus tard demain, selon le même intervenant. Il sera ensuite transmis au président de l’APN Brahim Boughali qui le transmettra à son tour aux autorités concernées.
Les grands axes du rapport de la commission d’enquête parlementaire
Le parlementaire a révélé que le rapport contient des propositions de solutions, des observations et des faits que les membres de la commission ont récoltés lors de leurs sorties sur le terrain. Ces points portent essentiellement sur les pénuries de produits alimentaires.
Selon lui, le rapport portera également sur des vides juridiques et des ambiguïtés de certains décrets exécutifs régissant la distribution de produits alimentaires subventionnés et fixant les marges bénéficiaires.
À ce propos, il souligne que certains des décrets exécutifs portant sur le plafonnement des prix des produits subventionnés ne sont pas appliqués dans de nombreux endroits inspectés par les membres de la commission lors de leurs sorties.
Le rapport d’enquête de la commission parlementaire contiendra aussi des recommandations sur la révision de taxes sur les prix de certains produits subventionnés et leur imposition sur la marge bénéficiaire au lieu du prix global du produit, ajoute le même intervenant.
Les préoccupations des producteurs de la matière première de l’huile de table
De surcroit, le rapport devra aussi inclure les préoccupations des groupes de production de la matière première pour l’huile de table. Mais aussi des observations sur le décret qui porte sur la compensation de l’État de la différence sur les coûts en devise de l’importation de la matière première.
D’ailleurs, le même interlocuteur précise que certaines unités de production de l’huile de table ont tendance à importer la matière première au lieu de l’acquérir auprès des groupes de production locaux. Cela oblige ces derniers à exporter leur matière malgré la crise actuelle.
Par ailleurs, le député ajoute que l’encouragement de la production agricole de la matière première de l’huile de table sera bénéfique pour l’élevage, et ce, en fournissant les aliments pour bétail qui connaissent actuellement des hausses des prix.