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Les syndicats autonomes se réuniront aujourd’hui, une dernière fois, avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, avant l’entame des actions de protestation.
L’intersyndicale de l’éducation a affiché sa résolution concernant le maintien de la grève nationale de demain. Après maints entretiens avec la tutelle, le Satef, l’Unpef, le Snapest, le CLA et le Snte ont expliqué, hier, par le biais d’un communiqué, que les négociations n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances. «Les rencontres auxquelles ont été conviés les syndicats sont loin de correspondre aux exigences soulevées», ont-ils écrit. L’intersyndicale a souligné que les réponses du ministère de l’Education nationale à la plate-forme de ses revendications ne sont que «superficielles et évasives», notamment en ce qui concerne les questions socioprofessionnelles et pédagogiques. Pour ces organisations syndicales, cela est loin de suffire, afin d’apaiser la crise que traverse le secteur et ses travailleurs. Le communiqué relève en outre qu’au vu de «l’ambigüité» qui caractérise le devenir du personnel de l’éducation, et dont la situation peine à évoluer, «l’intersyndicale appelle encore une fois la tutelle à débattre concrètement, en donnant des réponses claires et précises aux réclamations des fonctionnaires du secteur». L’auteur du document conclut qu’en attendant, «l’intersyndicale maintient sa décision de faire grève à la date du 21 janvier ainsi que l’initiation de rassemblements aux directions de wilayas, le lendemain». On l’aura donc compris, l’intersyndicale ouvre une dernière brèche à la tutelle. Et pour cause, aujourd’hui se tiendra une réunion décisive entre les deux parties. Si des engagements «palpables» sont pris par la tutelle, il y a une chance d’éviter un débrayage susceptible de perturber le fonctionnement des établissements scolaires du pays. D’un autre côté, les syndicats ont avoué ne pas fonder de grands espoirs sur cet ultime entretien avec Nouria Benghebrit, évoquant les résultats peu convaincants des dernières entrevues. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne s’annonce pas sous d’heureux auspices pour Nouria Benghebrit, laquelle s’est montrée, à l’annonce de la grève du 21 janvier, plutôt confiante sur la suite des événements. En effet, cette dernière avait insisté à plusieurs reprises sur l’ouverture du dialogue. 15 jours durant, elle s’est entretenue avec les syndicats pour trouver un moyen d’éviter ce débrayage. Mais malheureusement, aucun accord n’a été établi entre les syndicats et la tutelle. D’un côté, Nouria Benghebrit a accusé les syndicats autonomes d’être à l’origine de l’échec des négociations, affirmant que ces derniers n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur les points principaux à soumettre au débat. D’un autre côté, l’intersyndicale a assuré que, mis à part de légers désaccords, la liste des doléances reste la même pour tous et que le blocage réside au niveau du ministère qui ne daigne pas s’engager sincèrement pour prendre en charge l’ensemble des préoccupations. Si, effectivement, l’intersyndicale entamerait demain son débrayage il y aurait lieu de s’inquiéter sur l’impact qu’aurait cette démarche sur le reste de l’année scolaire. Les représentants syndicaux avaient averti que cette grève ne serait qu’un avant-goût d’une suite d’actions qui n’augurent rien de bon pour les écoles du pays et pour le secteur tout entier.