Diffusée depuis le 28 octobre dernier, la série animée » Petite Casbah », suscite la polémique en France. Destiné aux 6-10 ans, dessin animé raconte une amitié sur fond de guerre et met en lumière une fillette qui, en compagnie de ses amis, va tout faire pour aider son frère, injustement emprisonné.
En parallèle avec le 70ᵉ anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution algérienne, France Télévision se retrouve au cœur d’une vive polémique après la diffusion de la série animée « Petite Casbah ». Alors que certains saluent une réalisation sensibilisant le jeune public à cette période complexe de l’histoire des relations franco-algériennes, d’autres y voient une version biaisée de l’Histoire.
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Petite Casbah : France 4 raconte l’Algérie des années 50 à hauteur d’enfants
Nous sommes à Alger en 1955, depuis la Casbah, où Khadija, une fillette d’origine kabyle, a décidé de rejoindre son frère aîné Malek pour aller à l’école, on voit le port d’Alger, Bab-el-Ouad. Et puis, il y a cette petite musique d’oud et les images très colorées et lumineuses qui animent cette série.
« Ici c’est la Casbah, là-bas c’est le port, et de ce côté, c’est le quartier de de Bab-el-Ouad, c’est là que je travaille, au marché des Trois-Horloges » explique Malek à sa petite sœur Khadidja qui admire la ville depuis les toits.
Le dessin animé revient sur l’époque d’une Alger des années 50, où la capitale est encore épargnée, mais dans les montagnes, la situation est explosive, des événements qui mettraient fin, sept ans plus tard, à la colonisation française.
Diffusée à partir de 18 h 45 sur France 4, la série met en lumière la formidable histoire d’amitié de Khadidja, Lyes, Philippe et Ahmed, dans un monde qui devient de plus en plus dangereux.
Une série animée qui divise
Coécrit par Alice Carré et la romancière Alice Zeniter, le feuilleton d’animation revient, avec pédagogie, sur les réalités de la colonisation française et les prémices de la guerre d’Indépendance. Elles revendiquent une approche historique destinée à ouvrir le dialogue entre les générations. Les créatrices ont travaillé avec un comité d’historiens pour reconstituer le plus fidèlement possible le contexte de cette époque.
Pourtant, depuis la diffusion des premiers épisodes, de nombreuses critiques émergent contre le dessin animé qui évoque avec pédagogie les événements marquants du début de la révolution algérienne. D’ailleurs, certains téléspectateurs accusent France Télévision de diffuser une version biaisée des faits et y voient une « forme de révisionnisme, voire de la propagande anti-française et pro-FLN« .
SCANDALEUX !!
" la petite casbah", " une histoire d'amitié à Alger en 1955". Sur Okoo tv publique !
Très anti France et surtout anti police !!
C'EST UNE HONTE !! @BrunoRetailleau : interdiction de cette propagande avec excuses aux pied-noirs !!#CaSuffit !
pic.twitter.com/yiPAQvL62F— Lamarque Isabelle – DD Reconquête! 45 (@LamarqueIsabel2) November 1, 2024
Sur la toile, certains internautes appellent « à priver France TV de subvention d’État« , et qualifient la diffusion de ce feuilleton d’animation « de scandaleux et de honte indescriptible« .
.@BrunoRetailleau : @FranceTV, chaine publique, diffuse/paye cette série !
Elle finance avec nos impôts une vision PARTIALE de cette époque.
C'est SCANDALEUX.
Pas un mot sur les meurtres de Novembre rouge par contre sur cette chaine pourrie !https://t.co/Hc2YmSo60o https://t.co/pYtusgrgqr— Jean-Yves CAPO (@JeanYvesCAPO) November 1, 2024
En revanche, dans le camp adverse, plusieurs internautes considèrent « Petite Casbah » comme une opportunité de revenir sur des faits importants, d’expliquer l’histoire des relations entre les deux pays aux nouvelles générations.
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