La déclaration du ministre du Pétrole iranien Bijan Namdar Zanganeh, aujourd’hui sur le refus de son pays de geler sa production avant d’atteindre le seuil de 4 millions barils par jour, enfonce les cours du pétrole sur le marché mondial ainsi que les indices financiers sur le marché boursier.
En s’opposant à un éventuel accord sur le gel de la production pétrolière, l’Iran met fin une fois de plus aux espoirs des pays membres de l’Opep. Cette position n’a fait que raviver les rivalités entre ce pays et l’Arabie Saoudite. Cette dernière a déclaré quant à elle que cette rencontre est une occasion pour tous les pays producteurs et consommateurs de pétrole pour se concerter et s’entendre sur les fondamentaux d’un éventuel accord qui devrait être finalisé d’ici la réunion officielle de l’Opep à Vienne, en Autriche.
Le climat semble être tendu entre les deux puissances rivales, ce qui se répercute négativement sur le moral des autres participants. Cependant rien n’est encore joué avant demain. L’Algérie garde toujours son optimisme et attend le ventre serré le résultat de la réunion de demain et peut être même un revirement de la situation pour aboutir à un consensus. Ce qui était son objectif depuis le début de l’organisation de l’événement.
D’ailleurs, quelques heures seulement ont suffit pour que les cours du pétrole baissent en fin d’échanges européens. A la clôture de la séance d’aujourd’hui, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre est cédé à 45,68 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, reculant ainsi de 1,67 dollar par rapport à la clôture de lundi. Quant au baril de « light sweet crude », (WTI), pour la même période a perdu 1,64 dollar pour s’établir à 44,29 dollars.
Cette tendance baissière se poursuit depuis deux jours et les prix peinent à se positionner sur un marché désavantagé par la surabondance de l’offre par rapport à la demande. De plus, les déclarations d’aujourd’hui n’ont fait que replonger les prix dans le rouge. Certains experts ne cachent pas leur appréhension concernant la reproduction d’un scénario similaire à celui de Doha.