Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a progressé à 72,44 dollars le baril lundi, contre 70,83 dollars jeudi dernier, a indiqué l’Organisation pétrolière mardi sur son site web.
Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l’Opep (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen(Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).
Le même jour, les cours de l’or noir ont fini en hausse. A Londres le baril de Brent pour juin, référence européenne, a progressé de 2,88%, ou 2,07 dollars, à 74,04 dollars.
A New York le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mai, référence américaine du brut, a gagné 2,66%, ou 1,70 dollar, à 65,70 dollars.
Les deux types de barils ont clôturé lundi à leur plus haut niveau depuis le 31 octobre pour le WTI et depuis le 1er novembre pour le Brent.
Cette hausse intervient dans le sillage de l’officialisation par la Maison Blanche de la fin des exemptions qui permettaient à huit pays l’achat de pétrole iranien malgré des sanctions américaines.
Lundi , la Maison Blanche a annoncé que le président des Etats-Unis Donald Trump a décidé de mettre fin aux exemptions permettant à huit pays d’acheter du pétrole iranien, afin de « porter à zéro les exportations » de brut iranien.
A partir de début mai, ces pays : la Chine, l’Inde et la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l’Italie et la Grèce seront exposés à des sanctions américaines s’ils continuent d’acheter du pétrole iranien.
L’Arabie saoudite, chef de fil de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole(Opep) , s’est de son côté dite prête à « stabiliser » le marché après la décision américaine, et l’Irak est « prêt » à exporter 250.000 barils supplémentaires.
Le président américain a promis sur Twitter que l’Arabie saoudite et d’autres pays « compenseront » la baisse de l’offre iranienne.
L’Iran a jugé « illégales » les sanctions américaines à son encontre.
« Puisque les sanctions en question sont illégales dans leur principe même, la République islamique d’Iran n’avait attaché et n’attache aucune valeur ni aucune crédibilité aux dérogations accordées relativement aux dites sanctions », a indiqué le ministère des Affaires étrangères iranien dans un communiqué.
L’Iran a exporté en moyenne 1,7 million de barils par jour en mars, dont près de 628.000 vers la Chine, selon l’agence spécialisée S&P Global Platts,
A noter qu’une réunion de l’Opep et ses partenaires est programmée pour juin prochain afin de discuter de la décision de renouvellement de leur accord de réduction de la production.
Cette rencontre sera précédée par la quatorzième réunion du comité ministériel de suivi Opep et non-Opep (JMMC) prévue en mai à Djeddah en Arabie saoudite.
L’Organisation et ses partenaires, à leur tête la Russie réduisent leur production de 1,2 million de bpj à compter du 1er janvier 2019 pour six mois.
Selon des données de JMMC, la conformité globale des participants à l’accord de l’Opep a presque atteint 90% pour le mois de février 2019, contre 83% au mois de janvier.
Dans son dernier rapport mensuel , l’Opep a indiqué que sa production préliminaire totale de pétrole brut s’élevait en moyenne à 30,022 Mbj en mars, une diminution de 534.000 barils par jour .