Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a reculé mardi à 63,92 dollars le baril, contre 64,27 dollars la veille, a indiqué mercredi l’Organisation pétrolière sur son site web.
Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l’OPEP (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen (Congo), Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).
Mardi, les prix du pétrole ont terminé en hausse, profitant en fin de séance d’informations de presse sur la tenue prochaine de négociations commerciales directes entre Washington et Pékin et de l’anticipation d’une nouvelle baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 57 cents, ou 0,9%, pour finir à 63,83 dollars.
A New York, le baril américain de WTI pour livraison à la même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’est apprécié de 55 cents, ou 1%, pour clôturer à 56,77 dollars.
Autour de l’équilibre pendant la majeure partie de la journée, les prix se sont redressés « quand sont sortis les premiers gros titres sur le fait que des responsables américains allaient bientôt rencontrer en personne leurs homologues en Chine », a observé un analyste.
« Même s’il est peu probable qu’un accord sorte de cette séance de discussions, c’est la preuve, inattendue, de la volonté des deux parties de faire des efforts pour remettre les négociations sur de bons rails », a-t-il estimé.
Dans la mesure où de nombreux acteurs du marché jugent depuis plusieurs mois que la guerre commerciale menée par les Etats-Unis à l’encontre de la Chine pénalise la croissance mondiale, et donc la demande d’or noir à venir, l’espoir d’une avancée dans les négociations était bien accueilli.
Les investisseurs restaient aussi très attentifs à la situation dans le Golfe persique.
Après l’arraisonnement par l’Iran d’un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a annoncé vouloir mettre en place « aussi vite que possible » une « mission de protection maritime dirigée par les Européens » dans la région du Golfe.
Son homologue français, Jean-Yves Le Drian, a dit soutenir l’initiative et indiqué que Paris travaillait sur le projet en collaboration « avec les Britanniques et les Allemands ».
Le détroit d’Ormuz est particulièrement important pour le marché de l’or noir parce que, selon l’Agence américaine d’informations sur l’Energie, l’équivalent de 21% de la consommation mondiale de produits pétroliers y transite.
Les courtiers se préparaient par ailleurs à la diffusion mercredi du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis, qui devrait montrer, selon les anticipations des analystes compilées par Bloomberg, un recul des réserves de brut pour la sixième semaine de suite.
Pour rappel, l’OPEP et ses dix partenaires ont décidé, début juillet, de prolonger leur accord de réduction de la production pour une durée de 9 mois à partir du 1er juillet tout en adoptant une charte de coopération.
L’Organisation avait convenu, en décembre 2018, avec dix pays producteurs non-OPEP, la Russie à leur tête, d’une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils/jour à partir du 1er janvier 2019, pour une période de six mois, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l’OPEP et de 400.000 barils/jour par ces pays producteurs non-OPEP.