Après un plus haut enregistré en 10 mois vendredi dernier, les prix du pétrole reculaient légèrement hier en début d’échanges européens, pénalisés par le ebond du billet vert.
Sur l’InterContinental Exchange (ICE), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 14 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 74,05 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange, le brut léger texan (WTI), pour livraison à la même échéance, cédait 8 cents à 73,81 dollars, a indiqué l’AFP.
Pour rappel, le pétrole avait atteint 74,72 dollars, un plus haut depuis le 20 octobre, et grimpé jusqu’à 74,97 dollars à Londres, en deçà des 76 dollars atteints début août, soutenus par des signes de reprise économique et une forte chute des réserves pétrolières américaines.
Les cours avaient renforcé leur progression après un discours du président de la banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke, qui a nourri les espoirs de reprise aux Etats-Unis.
L’optimisme des marchés était soutenu en Europe par la publication, hier, des chiffres des commandes industrielles dans la zone euro, qui ont rebondi de 3,1% en juin comparé à mai, après deux mois de baisse.
Mais ces données ne suffisaient pas à pousser les investisseurs à l’achat sur le marché de l’or noir, et le recul des prix du pétrole était encouragé par le regain de la monnaie américaine, dans laquelle sont libellés les échanges, l’euro s’échangeant sous 1,4330 dollar.
A rappeler qu’à l’issue d’une semaine très volatile, les cours du brut gagnaient un peu de terrain à Londres (72,41 dollars vendredi dernier) et plus de 6 dollars (environ 8%) à New York, selon les agences.
Les choses avaient pourtant mal commencé : lundi, le pétrole était tombé sous 70 dollars à Londres et jusqu’à 65,70 dollars à New York, victime d’une forte dégringolade de la place de Shanghai.
Une chute qui avait illustré la forte dépendance des prix de l’or noir aux aléas des marchés d’actions.
La tendance s’est radicalement inversée, mercredi, avec l’annonce surprise d’une forte chute des stocks pétroliers aux Etats-Unis (-8,4 millions de barils pour les stocks de brut, -2,1 millions pour l’essence).
Ensuite, les cours ont poursuivi sur une lancée haussière à New York, où ils ont enfilé deux séances de hausse.
Par ailleurs, les prix du brent étaient orientés à la hausse dans les échanges électroniques en Asie, le marché étant porté par des espoirs généralisés de reprise économique.
Dans les échanges matinaux d’hier, le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre prenait 25 cents à 74,14 dollars américains, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre gagnait 44 cents à 74,63 dollars.
Smaïl Boughazi
